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Il dit avoir reçu plusieurs signalements concernant des aînés qui ont trop chaud dans le nouveau vêtement.
«La moindre source de réconfort en CHSLD ça compte, c'est important», soutient Ginette Desmarais, présidente du comité de résidents du CHSLD D'Youville.
Elle dit que son comité n'a pas été impliqué dans la transition de jaquettes ni même informé du changement.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo ci-contre.
En 2022, le ministère de la Santé du Québec a pris la décision de remplacer progressivement ses jaquettes faites à 35 % de coton et 65 % de polyester par des jaquettes 100 % polyester dans tout le réseau de la santé.
«Cette jaquette fut choisie par un comité d'experts sur des tables d'approvisionnement notamment pour son contrôle de l'humidité [...]», soutient Rosanne Rivard, directrice de l'hébergement de soins de longue durée au CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
À noter que ces nouvelles jaquettes en polyester sont aussi plus durables; vendues 5,75 $ l'unité, elles résistent à une centaine de lavages alors que les mélanges de coton et de polyester coûtaient 4,21 $ chacune et leur durée de vie était de 50 lavages.
En juin 2023, le père d'Annie Côté est admis au CHSLD D'Youville, en pleine phase de transition de jaquettes. Puisqu'elles sont particulièrement grandes et que M. Côté a un petit gabarit, sa fille lui met un t-shirt de coton sous sa jaquette pour dormir.
«Une préposée m'a dit que ce serait mieux que [je] ne lui en mette pas [...] le lendemain matin il est tout trempe dans sa jaquette», explique Mme Côté pour qui le polyester de la jaquette était la seule cause possible du nouveau mal-être de son père.
Informée de cet inconfort déploré par les proches de résidents, Rosanne Rivard soutient que la jaquette doit être utilisée le moins possible: «Au niveau des CHSLD ce qu'on encourage c'est l'aspect milieu de vie, donc on souhaite que les gens apportent du linge de la maison.»
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Pour Annie Côté, impossible de fournir des vêtements normaux à son père vu sa condition.
Puisque le format jaquette était idéal pour son confort, elle s'est mise à lui en confectionner dans des draps de flanelle.
«Il y a des gens qui n'ont pas de visite, qui n'ont pas de proches qui viennent les voir et c'est à eux aussi que je pense», conclut Ginette Desmarais, la présidente du comité de résidents, qui aimerait que l'établissement conserve une réserve de jaquettes en coton.
Pour sa part, le CIUSSS de l'Estrie-CHUS dit avoir reçu très peu de plaintes quant aux nouvelles jaquettes.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo ci-contre.
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