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L’édifice voisin risque de s’écrouler à tout moment. «C’est quand même alarmant, je vais passer plus loin», s’étonne un passant.
Il a fallu que le propriétaire se batte en cour contre la Ville de Montréal pour enfin pouvoir démolir un mur dont les briques tombent une à une et qui porte le bâtiment.
Le tribunal somme maintenant la Ville à arrêter de mettre des bâtons dans les roues du propriétaire et ordonne qu’elle délivre le permis pour les «travaux requis pour le démantèlement du mur pour assurer la sécurité du public».
Le propriétaire dénonce la fragilité de l’édifice depuis mars dernier. Une expertise a révélé que «son effondrement entraînerait un effondrement partiel ou total du bâtiment».
La métropole a entrepris des travaux sans fournir les détails des rénovations effectuées. Dans le jugement, le tribunal ordonne aussi à la Ville de «divulguer toutes les réparations effectuées à l’immeuble et de remettre tous les rapports» relatifs à ces correctifs.
Selon l’avocat du propriétaire, Me Éric Olivier, cette décision confirme que les travaux exécutés par la Ville ne suffisent pas à protéger les passants.
«C’étaient des travaux basiques», affirme-t-il. Il explique que le danger est toujours imminent «Le risque c’est que l’immeuble s’effondre et que des gens passent et qu’ils reçoivent des débris sur la tête».
Il est persuadé que la Ville a retardé la démolition pour des questions idéologiques afin que la façade de l’immeuble qui est composée d’éléments patrimoniaux soit conservée. Or sa cliente s’est engagée à préserver cette partie dans le cadre d’un projet d’une construction neuve qui abriterait des locaux commerciaux et résidentiels.
«Ma cliente a proposé de les conserver et ça ne satisfait pas la Ville. On pense qu’il y a une certaine idéologie du côté de la ville qui veut essayer de préserver coûte que coûte les bâtiments tels qu’ils sont, et à imposer ses vues sur tout», avance-t-il.
Me Olivier va accompagner sa cliente pour les prochaines étapes. Mais en attendant, le périmètre de sécurité autour de la bâtisse n’est pas étanche.
Au passage de Noovo Info, il était possible de trouver des voies de passage, même si le propriétaire embauche une firme de sécurité. «On peut jamais garantir à 100%, le meilleur moyen c’est de sécuriser l’immeuble», conclut l’avocat.
La Ville de Montréal n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.
Note de la rédaction: La version initiale de cet article indiquait que l'incendie avait eu lieu il y a trois ans, alors que l'incendie a eu lieu il y a un an et demi. Attention: la vidéo de ce reportage comprend encore l'erreur. Une nouvelle version sera disponible. Pour plus de détails, consultez nos normes et politiques éditoriales.