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Brock MacKenzie et sa compagne, Kerri Wolanski, visitaient les grottes du parc national Los Haitises le 15 avril dernier lorsqu'ils ont remarqué que de l'eau s'infiltrait dans leur bateau.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News Toronto.
Brock MacKenzie ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais il s'est vite rendu compte de la gravité de la situation, car le bateau se trouvait alors à environ 25 minutes de la côte.
«J'ai regardé (Kerri) et je me suis demandé: "comment elle fait pour se mouiller?" Je n'arrivais pas à comprendre d'où venait l'eau», a confié M. MacKenzie dans une entrevue accordée à CTV News.
«J'ai regardé autour de moi et le bateau était en train de couler.»
Selon lui, il y avait environ 30 autres personnes à bord du bateau à ce moment-là, dont au moins un enfant et quelques personnes âgées.
M. MacKenzie a souligné que la plupart des passagers ne portaient pas de gilets de sauvetage et que les membres de l'équipage «distribuaient du rhum» au fur et à mesure que le bateau prenait l'eau.
«La partie la plus folle de ce voyage n'est pas le fait que le bateau a pris l'eau», a dit M. MacKenzie. «C'est que nous sommes partis et que personne n'avait de gilet de sauvetage, qu'il n'y avait pas de sécurité, que personne n'a parlé de la sécurité sur le bateau ni de ce qui se passerait si [le bateau coulait].»
Le bateau — selon son opérateur Grupo Pinero — a reçu un coup dans sa coque sur le côté tribord, apparemment causé par un tronc d'arbre flottant.
Dans un communiqué transmis à CTV News, la compagnie a mentionné que le capitaine avait suivi «tous les protocoles, à commencer par la demande d'un service de secours, l'inspection du navire et le respect des règles par toutes les personnes à bord».
La compagnie a ajouté qu'après avoir inspecté le bateau, le capitaine a décidé de l'emmener à Cayo Levantado, une île voisine, tandis qu'un bateau de secours était en route pour ramener les passagers sur le rivage.
«Dès que le capitaine du bateau s'est rendu compte de la panne, il a demandé de l'aide et a suivi tous les protocoles.»
D'après le Grupo Pinero, les protocoles exigent que tous les passagers portent des gilets de sauvetage à tout moment. Pourtant, M. MacKenzie a rapporté que personne ne portait de gilet de sauvetage pendant l'excursion. Il a ajouté que pendant les 40 minutes qu'il a fallu au bateau de secours pour arriver et transférer les passagers en toute sécurité, l'équipage «n'a rien fait» non plus pour équiper les passagers de gilets de sauvetage.
«Nous nous sommes assurés qu'ils portaient tous un gilet de sauvetage», a-t-il dit au sujet des enfants et des personnes âgées qui se trouvaient à bord. «L'équipage? Je n'ai aucune idée de l'endroit où ils se trouvaient.»
L'incident n'a fait aucun blessé et les passagers à bord du bateau ont tous fini par regagner la rive sains et saufs.
Selon M. MacKenzie, Grupo Pinero a demandé aux passagers de signer des documents juridiques sur ce qui s'était passé. Le document, dont une image a été fournie à CTV News, demandait aux passagers de convenir qu'il y avait eu un «inconvénient mineur» avec le bateau qui avait été «immédiatement corrigé» par la compagnie.
Selon M. MacKenzie, personne n'a signé le document. Dans l'entrevue à CTV News, il a précisé que l'excursion avait été achetée par l'intermédiaire d'un représentant d'Air Transat
Dans une déclaration, Air Transat a indiqué qu'elle avait contacté tous les clients concernés depuis l'incident afin de leur offrir un remboursement pour l'excursion, «et de s'assurer personnellement que la résolution de cette affaire les satisfasse».
À la suite de l'incident, M. MacKenzie envisageait de faire appel à un avocat. Il craint en effet que le voyagiste n'apporte pas les changements nécessaires en matière de sécurité.
«Il faut mettre cela sur le compte de l'expérience de la vie ou d'autre chose», a-t-il renchéri. «Mais ils ne changeront pas ce qu'ils font tant que personne ne les tiendra pour responsables du fait que ce qui s'est passé là-bas était extrêmement dangereux.»