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Les membres touchés par la grève sont ceux représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Sapinière–CSN (30 membres) et ceux du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus de l’Estrie–CSN (63 membres).
«Les menaces sont là actuellement. À partir de ce soir, il faut que les employés les [autobus] aient ramenés au garage, parce que s'ils ne le font pas, le transporteur a menacé de les déclarer volés. Je trouve ça ordinaire leur façon de se conduire et de menacer les gens», se désole Stephen P. Gauley, président du syndicat des Autobus La Sapinière, à East Angus.
Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN, Denis Beaudin, affirme que la bonification salariale demandée par les travailleurs est «facilement atteignable», puisque dans la dernière année, le gouvernement du Québec a octroyé un montant d'argent aux transporteurs pour augmenter le revenu annuel des chauffeurs. Or, ces fonds n'ont toujours pas été distribués aux employés. «S'il [Transdev] n'est pas capable d'offrir ça, soit qu'il cache des choses ou soit qu'il devrait se questionner sur sa gestion.»
À l'échelle provinciale, la présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics, Josée Dubé, qualifie la menace de lock-out d'«irrespectueuse, d'odieuse et de malsaine, souligne-t-elle. C'est comme si c'était comme une charge de revanche. ''Vous voulez faire la grève? On va vous mettre en lock-out, vous n'aurez pas de chômage de l'été.'' C'est franchement irrespectueux et il faut absolument qu'il se passe quelque chose.»
Cette dernière soutient qu'il est difficile de négocier avec une multinationale comme Transdev. «C'est la même chose dans tout le Québec. Les chauffeurs d'autobus, on est obligés de se battre pour améliorer nos conditions de travail pour aller chercher l'argent qui est là, mais qui, malheureusement, est dans les poches des transporteurs.»
Ce sont des dizaines de milliers d'élèves du primaire et du secondaire en Estrie qui seront privés de transport scolaire pour les prochains jours, si aucune entente n'est conclue, et c'est un véritable casse-tête pour les parents.
«C'est sûr que ça dérange, c'est l'objectif d'une grève: il faut que ça fasse mal en quelque sorte, pour que ça incommode. Mais pour le moment, il n'y a pas péril en la demeure. C'est-à-dire que ça ne fait pas assez longtemps pour que ce soit très dramatique», explique le responsable des communications du comité de parents du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke, Mathieu Grégoire. Lui-même parent d'élève, il soutient que sa famille a pris une entente avec d'autres parents afin qu'ils alternent qui reconduit les enfants à l'école.
Les chauffeurs d'autobus ne baisseront pas les bras malgré les menaces qui planent, selon Josée Dubé.