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Mais, selon l'avocat Simon Blanchette, procureur de la Couronne, rien ne laissait croire mardi que Gagnon n’allait pas être en mesure de se présenter à son procès, le 5 avril prochain.
«À ce stade-ci, avec l’information que je possède, je n’ai aucune raison de croire que monsieur n’est pas apte à subir un procès», a déclaré Me Blanchette. L’avocat du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) sortait de la comparution de l’Amquien, qui fait l’objet de deux chefs d’accusation pour conduite dangereuse causant la mort.
«Vous avez pu remarquer qu’il n’y a pas eu de demande qui a été faite à la cour pour que [Steeve Gagnon] soit évalué au niveau de son aptitude ou de sa responsabilité criminelle», a ajouté Me Blanchette – pas du moins selon ce qui était disponible au niveau de la preuve au moment d’écrire ces lignes.
Me Hugo Caissy, l’avocat de la défense, a refusé de donner des commentaires à ce sujet.
DOSSIER | Tragédie d'Amqui: tous les développements
Lorsqu’appelé à commenter la tragédie d’Amqui en matinée mardi, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, avait évoqué l'idée de suspendre le permis de conduire de certaines personnes qui se font diagnostiquer un problème de santé mentale.
Le ministre Bonnardel s’était ravisé plus tard en journée, quand il s’est rendu à l’endroit où Steeve Gagnon a commis ses gestes, qualifiés de volontaires, prémédités et aléatoires selon l’enquête de la Sûreté du Québec (SQ).
«Vous savez, quand on est ministre, on essaie de trouver des pistes de solution, et souvent, mon équipe n'aime pas quand je pense à voix haute. J'ai pensé à voix haute ce matin», avait-il déclaré.
«Qu'on me comprenne bien: on n'entreprend pas un exercice au gouvernement suite à ça», avait poursuivi M. Bonnardel.