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Isabelle Simpson est une victime de violence conjugale. Sous l’ordre de la cour, son agresseur doit porter un bracelet électronique. L’appareil permettait d’informer la victime et les policiers dans l’éventualité où il se trouvait dans un périmètre de 1,5 kilomètre de la résidence de Mme Simpson.
Toutefois, le DPCP a autorisé l’agresseur, coupable de plusieurs crimes contre la victime et en attente d’un autre procès criminel, a travaillé à Sherbrooke, alors que ce dernier demeure à Drummondville.
«En réalité, à vol d’oiseau, il était à 500 mètres de chez moi. C’est deux minutes. S’il voulait, il pouvait s’en venir direct chez nous», rapporte Mme Simpson.
De plus, Mme Simpson déplore l’attention qui est accordée aux victimes dans le processus judiciaire. Elle a reçu la nouvelle que son agresseur était autorisé à se trouver tout près de chez elle un vendredi soir, soit quelques jours après que la décision ait été prise.
«Là, je n’ai aucune confiance. Et je ne me sens pas sécurisé du tout», ajoute-t-elle.
Pour la responsable aux dossiers sur l’exploitation sexuelle pour le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) Agression Estrie, Marie-Michèle Whitlock, cette décision démontre «encore une fois que la victime n’est pas au centre du processus judiciaire».
Même son de cloche pour la députée solidaire de la circonscription de Sherbrooke, Christine Labrie, qui estime que la décision de prioriser le droit de travail de l’agresseur est «complètement inacceptable».
Le bureau du DPCP n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue au moment d’écrire ces lignes.
Voyez le reportage d'Alex Sauro dans la vidéo.