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La Fédération médicale étudiante du Québec a déploré que cette situation n’était pas un cas isolé et a demandé un milieu d’étude plus sécuritaire pour ses membres dans une lettre de condoléances, diffusée mercredi.
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Selon un sondage mené par la fédération, 25% des externes en médecine ont déjà eu des idées suicidaires, dont 16% lors de leur dernière année scolaire. Le sondage rapporte également qu’un médecin sur cinq a déjà eu des pensées suicidaires.
«Nous ne pouvons plus continuer à ce rythme. Nous avons déjà perdu trop de collègues étudiant.e.s, résident.e.s, médecins et professionnel.le.s, souffrant d’une détresse bien trop répandue dans notre système de santé», a écrit la Fédération médicale étudiante du Québec, qui affirme que plusieurs facteurs sont responsables de ces données, notamment les longues heures passées à l’hôpital ainsi que la compétition malsaine afin d’obtenir certains postes.
Selon Mia Robert, résidente en médecine interne à Québec, les étudiants en médecine n’ont que très peu de temps pour eux-mêmes en plus de subir une constante pression de performance.
«Il y a beaucoup de comparaisons entre les étudiants. Les externes doivent toujours se donner à 110% pour avoir le résultat qu’on espère. Il faut rester tard pour montrer qu’on est motivé, il faut être de bonne humeur avec tout le monde», a-t-elle lancé en entrevue.
Crédit photo: Noovo Info
«On n’a pas le droit à une mauvaise journée, on n’a pas le droit à une erreur, parce que ça va paraitre dans notre évaluation. Il ne faut pas oublier qu’en médecine, on est évalué tous les jours. Ça aussi, ça rajoute de la pression», ajoute la résidente.
D’autres étudiants affirment que de l’aide psychologique a été déployée dans leur milieu pour les aider face à cette épreuve. La directrice du Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval, Louise Careau, précise que de la détresse psychologique est présente dans plusieurs programmes.
«Il y a des exigences, des contingentements qui amènent parfois de la compétition dans le programme. Les études en général aujourd’hui, on nous demande d’être performant, a-t-elle expliqué. Il faut savoir que le suicide, c’est un ensemble de facteurs qui amène une personne de penser à passer à l’acte. Il n’y a jamais une seule raison, c’est très complexe et on décrit souvent ça comme un casse-tête, la personne décède et souvent on cherche le morceau qui manque.»
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