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Le retrait du passeport vaccinal est bien entendu une mesure qui est souhaitée et demandée par plusieurs, notamment les manifestants qui protestent depuis la fin de janvier un peu partout au pays.
«Il n’y a pas beaucoup de preuves scientifiques de l’efficacité [du passeport] contre les infections, affirme l’urgentologue Alain Vadeboncoeur. L’idée, c’était aussi de pousser vers la vaccination. […] Est-ce que ça doit être maintenu ou non? Je pense que c’est plus un enjeu social et politique.»
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a toutefois montré, dans la dernière semaine, une certaine ouverture à suspendre le passeport.
Les tests PCR imposés aux voyageurs sont aussi un irritant pour beaucoup de gens. Le fédéral a laissé entendre, vendredi, que ces tests pourraient être retirés des exigences dans les jours ou les semaines à venir. Le Dr Alain Vadeboncoeur estime que la protection des frontières était probablement très importante dans les toutes premières phases de la pandémie, parce qu’il fallait stopper le virus.
«À partir du moment où le virus est amplement chez-nous […] À partir du moment où même le variant BA.2 est chez-nous, je suis incertain de l’effet de bloquer les frontières. Que le virus vienne de l’intérieur ou qu’il circule avec un passager, honnêtement j’ai l’impression que du point de vue de la santé publique, ça ne change pas grand-chose.»
Reste que quand les gens auront goûté à un semblant de vie normale, accepteront-ils de collaborer à nouveau avec le gouvernement s’il devait remettre des mesures sanitaires en place? Difficile de «prédire à plus d’un mois en pandémie», a-t-il reconnu.