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La Ville a accepté hier d’injecter 3,5 millions de dollars additionnels pour combler la hausse massive des coûts prévus à la suite de l’ouverture des soumissions.
Les élus et Côté Scène, qui fait la promotion du projet, demandent maintenant au gouvernement de Justin Trudeau de hausser sa contribution de 4,5 millions d’ici le 19 octobre, soit la date limite pour octroyer le contrat.
Le budget revu à la hausse prévoit maintenant que le projet coûtera 21,8 M$. « On est à peu près bon dernier en matière de consommation culturelle par nos jeunes (à Sherbrooke) [...] C’était le tour de la culture, lance la mairesse Évelyne Beaudin. Les élus ont dit, si les deux tiers du projet sont assumés par d’autres paliers, ok, c’est correct le milieu peut contribuer à la hauteur du tiers », poursuit-elle, en ajoutant qu’une hausse de la contribution du fédéral était « le dernier morceau de casse-tête dont on a besoin pour pouvoir aller de l’avant. »
La directrice générale de Côté Scène, Lilie Bergeron, salue la décision de la Ville de doubler sa contribution initiale dans le projet, preuve selon elle de la pertinence de celui-ci. « Je reconnais que pour les citoyens, c’est peut-être difficile à comprendre, une injection de fonds aussi importante dans une salle de spectacle. Je répondrais peut-être de regarder ce qu’il se passe à Trois-Rivières. La salle de spectacle a mis Trois-Rivières sur la ''map''. C’est la même chose à Granby », analyse-t-elle.
« Actuellement, on a un magnifique Centre des arts de la scène Jean-Besré où les artistes se déploient de façon magistrale, on a des artistes qui font le tour du monde et ils ne peuvent pas jouer à Sherbrooke », se désole celle qui montre un grand enthousiasme pour le projet de salle intermédiaire, qui aurait une capacité de 300 places.
La députée libérale de Sherbrooke, Élisabeth Brière, n’a pas perdu de temps et est déjà au travail pour tenter de convaincre ses homologues fédéraux d’injecter des fonds supplémentaires, mais la partie est loin d’être gagnée. « Tous les projets, parlons de ceux en culture parce que c’est de ça dont il s’agit, connaissent des dépassements de coûts. Alors c’est sûr que pour nous, il y a une limite », lance-t-elle.
Néanmoins, elle est au travail pour tenter d’obtenir une réponse positive avant le 19 octobre. « J’ai contacté Pablo Rodriguez, autant à titre de ministre que comme lieutenant du Québec et on souhaiterait une réponse positive [...] J’espère tout autant qu’elle (Lilie Bergeron) et vous tous d’avoir la réponse dans les délais attendus », conclut-elle.