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Elle ne se sentait pas prête, malgré ce que lui disait la directrice de la fondation, qui l’incitait à lever le voile sur son passé pour inspirer les jeunes qu’elle voulait aider.
Alors quand on l’a approchée, au début de 2019, pour une entrevue (mon collègue Emmanuel Leroux-Nega et moi travaillions sur une série de reportages à propos des enfants de la DPJ pour le HuffPost Québec, à l’époque), Nancy a pris la balle au bond. Elle nous a accueillis chez elle et s’est ouverte sur son enfance difficile. Mais elle ne se doutait pas du tsunami que cela allait créer. Les regards, le lendemain, au bureau. Les demandes d’entrevues. Le ressac émotionnel.
Elle a finalement quitté son emploi de journaliste pour se consacrer à temps plein à la cause des enfants de la DPJ. En 2019, elle a publié un premier livre, Plus jamais la honte, dans lequel elle racontait son parcours. Cette fois-ci, elle s’intéresse de façon plus générale à la question de la maltraitance chez les enfants, un problème encore trop répandu, au Québec. Elle a notamment passé du temps dans une unité d’un centre jeunesse et auprès d’une avocate qui représente des enfants de la DPJ.
Elle soulève les dysfonctions du système, le manque de services pour les enfants, pour les parents et pour les familles d’accueil... Tout cela, à ses yeux, est synonyme d’échec collectif.
Plus de trois ans après notre première rencontre, nous nous sommes donné rendez-vous à Salaberry-de-Valleyfield, où elle animait une conférence pour l’organisme Grands frères et grandes soeurs de la Montérégie, pour discuter de tout ça.
Le livre Ils s’appellent tous Courage est disponible dès aujourd’hui en librairie.