Début du contenu principal.
À lire également:
«Ce sont de grandes nouvelles. On a traversé tellement de choses et maintenant Raïf est libre, a-t-elle confié sur les ondes de Noovo Info, vendredi. C’est une grande nouvelle pour moi. C’est une grande journée pour nous.»
La dame a également révélé en entrevue que son mari est «encore surpris» de cette annonce.
«Je suis contente. Je suis soulagée. Je ne trouve pas les mots pour expliquer.»
Mme Haïdar a tenu à remercier les citoyens de Sherbrooke, qui se sont rangés derrière la famille du détenu, et ce, depuis toutes ces années.
«Les Sherbrookois, maintenant, c’est ma famille, affirme l’épouse du blogueur saoudien. Ils sont toujours avec moi, ils sont toujours derrière moi. Ils ont attendu Raïf exactement comme j’ai attendu Raïf.»
Elle ajoute qu’il s’agit également d’une très grande nouvelle pour le pays et pour plusieurs endroits dans le monde, alors que ce dossier a suscité de nombreuses réactions autour du globe.
«Aujourd’hui j’ai reçu 1000 appels, soit des félicitations ou des rendez-vous pour des entrevues, c’est une journée spéciale pour moi.»
Malgré cette libération, il est difficile de savoir quand Raïf Badawi pourra rejoindre sa famille en Estrie, lui qui fait encore face à une interdiction de voyager de 10 ans.
After 10 years my father is free! pic.twitter.com/ZF2GePvHGu
— Terad Raif Badawi (@raif_badawi) March 11, 2022
Ensaf Haïdar se dit tout de même déterminée afin de ramener Raïf le plus rapidement possible.
«On est encore dans les premières étapes de l’opération. Je n’ai pas encore tous les détails, mais on va célébrer cette étape et après on verra comment on va gagner ça, pour que Raif nous rejoigne à Sherbrooke», conclut-elle.
«Nous ne connaissons pas les conditions de sa libération. Donc nous ne savons pas s’il restera encore 10 ans à l’intérieur du pays ou qu’elles seront les conditions de libérations», a précisé Évelyne Abitbol, membre de l’équipe de plaidoyer et de défense de Raïf Badawi et cofondatrice de la Fondation Raïf Badawi pour la liberté.
«Le ramadan commence le 2 avril et chaque année, le roi et le prince accordent des clémences à certains prisonniers. Est-ce que ça fera partie d’une clémence possible? Ce n’est pas terminé. Il n'est pas encore libéré du pays. Il n’est pas encore arrivé au Québec. Donc maintenant ce serait au gouvernement canadien de jouer.»
Raïf Badawi a été emprisonné en 2012 pour avoir notamment «insulté l’islam» sur son site web faisant la promotion de la liberté de conscience, de la liberté d’expression et de l’égalité entre les hommes et les femmes.