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C'était une volonté de la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau.
«Je trouvais que la loi était très punitive. Si tu fais ça ou non, je te coupe», a-t-elle expliqué à Noovo Info, en disant qu'elle voulait tout simplement «l'humaniser». «Presque la moitié des personnes sur l'aide sociale n'ont pas leur diplôme d'études secondaires, leur permettant d'avoir tous types d'emplois. On veut favoriser l'obtention du diplôme d'études secondaires.»
Cette nouvelle loi permettra aux bénéficiaires de poursuivre leurs études, sans perdre l'aide sociale, ce qui n'était pas le cas avant. Beaucoup de Québécois ont donc dû surmonter des obstacles, avant d'arriver sur le marché du travail. C'est le cas de Carol-Ann Duchesne, qui n'avait pas fini son secondaire.
«J'étais malade. Quand j'ai eu 18 ans, en 2012, je ne pouvais pas travailler. Je n'avais pas le choix que d'aller sur l'aide sociale», a-t-elle raconté à Noovo Info. «Je ne retenais rien à l'école. Je voulais travailler, mais je n'étais pas capable d'avoir mon secondaire 5.»
Elle a pu continuer ses études qu'après 2016, quand son médecin lui a donné l'accord pour travailler. «Si je retournais à l'école, je n'avais plus de bien-être. J'ai dû laisser mon appartement et retourner chez mes parents pour faire mon DEP», a-t-elle ajouté. «Je ne suis pas une personne qui reste à la maison sans rien faire.»
Après ces longues embûches, Carol-Ann Duchesne a ouvert son entreprise de bistro-traiteur Un chef dans ta cuisine en novembre dernier à Québec.
Voyez le reportage Jean-François Poudrier dans la vidéo.