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Or, alors que résidents situés sur la rue des Francs-Bourgeois s’attendaient de tout perdre et de devoir débourser des millions de dollars, Noovo Info a appris que de nouvelles expertises semblent montrer que les dommages sont nettement inférieurs à ce qui avait été annoncé.
Le vent a commencé à tourner il y a un an lorsque trois nouveaux administrateurs ont été nommés à la tête du syndicat de condos.
«On s’en allait directement dans un mur. Avec la direction qu’on prenait, on détruisait tout, donc tout le monde partait en faillite», se souvient Patrick Laforest, l’un des administrateurs.
La nouvelle administration du syndicat de copropriété Pimbina a fait table rase. Un nouvel avocat a été engagé, Me Gérard Samet. L’expert en fraude a été mandaté et de nouvelles expertises ont été réalisées.
Me Samet raconte à Noovo Info avoir «incité un réseau de spécialistes d’aider le conseil d’administration».
Les nouvelles évaluations des dommages semblent nettement inférieures à ce qui avait été annoncé. La nouvelle administration parle de près de la moitié des frais annoncés au préalable.
En 2023, les résidents ont appris qu’ils devront débourser 54 millions de dollars pour sauver leur propriété. Un montant qui équivaut à 2,9 millions de dollars par unité.
Si la première évaluation était si élevée, c’est notamment parce qu’elle s’est basée sur le condo témoin. Selon les administrateurs, cette unité de condos, lourdement endommagée, ne reflète pas l’état des autres condos.
Des travaux devront tout de même être réalisés, indique M. Laforest.
Le temps de faire la lumière sur ce qui s’est passé, l’administration a entamé des discussions avec différentes institutions bancaires, qui se sont montrées ouvertes à collaborer.
«Il y a un vice caché, c’est-à-dire que la structure de bois a été pourrie par les intempéries», affirme Me Samet.
Les administrateurs estiment que les relations avec la Ville de Boisbriand sont houleuses, notamment depuis qu’un balcon d’une des unités s’est affaissé au printemps dernier.
«Ils ont coupé les ponts et nous ont mis en demeure pour nous exiger de le fournir un plan de réfraction globale à l’intérieur de 30 jours, alors que c’est impossible», a déploré M. Laforest.
Questionnée à ce sujet, la Ville de Boisbriand nous répond qu’elle se dit préoccupée par la dégradation apparente des bâtiments et la sécurité des occupants de ceux-ci.
«Puisque ce dossier a été confié aux avocats mandatés par la Ville, nous ne commenterons pas davantage», a répondu la municipalité.
Pendant ce temps, les frais de gestion de copropriété ne cessent de grimper. Quatre copropriétaires ont déjà fait faillite.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo.