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Mme Clermont-Beaudoin était appelée à intervenir en tant que témoin expert lors du procès du principal suspect, Marc-André Grenon.
Voyez le reportage de Pierre-Alexandre Fontaine dans la vidéo qui accompagne ce texte
Le projet PatronYme permet, via le chromosome Y, qui se transmet de père en fils, d’établir un profil Y. La nouvelle technique d’enquête permet d’identifier une lignée de famille, donc un nom de famille, mais ne permet pas d’identifier un individu en particulier.
Lors de l’enquête sur la mort de Guylaine Potvin, les biologistes ont comparé l’ADN soutiré sous les ongles de la main droite de la victime avec ceux contenus dans leur base de données. Celle-ci est construite à partir de sites publics sur lesquels sont répertoriés des ADN obtenus sur une base volontaire par des utilisateurs souhaitant établir leur arbre généalogique.
La concordance des résultats est chiffrée sur une échelle allant de 1 à 98. Une recherche a démontré que le nom de famille Grenon était celui qui avait la plus grande correspondance avec l’ADN recueilli sur la scène de crime, avec une note quasi parfaite de 94 sur 98.
Le procédé est utile dans des dossiers où de l’ADN masculin est retrouvé et que l’on souhaite trouver de nouvelles pistes d’enquête. Dans ce cas précis, la correspondance démontrée dans le projet PatronYme a permis une surveillance et une filature du suspect Marc-André Grenon.
De son côté, la défense, lors de son contre-interrogatoire, a tenté de confirmer la validité et le fonctionnement du projet PatronYme.