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La directrice générale de la Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, Nathalie Roy, affirme que les coûts d’assurance pour le monastère ont plus que doublé depuis son entrée en poste en 2019.
«Ils nous ont annoncé un prix vraiment élevé de 135 000$. Le coût des assurances était à 60 000$», a-t-elle déploré à Noovo Info, mardi.
Faute d’assureurs canadiens prêts à faire affaire avec ce genre d’établissement, le monastère, reconnu par l’UNESCO, a dû s’entendre avec un assureur de Londres, en Angleterre.
«Les compagnie d’assurance sont de plus en plus frileuses, a ajouté Mme Roy. Chaque année j’ai des visites de courtier d’assurances qui envoie des inspecteurs. Le bâtiment est aux normes. Il est propre et bien entretenu», a-t-elle assuré.
Mme Roy estime qu’assurer les bâtiments patrimoniaux deviendra un réel enjeu au cours des prochaines années. Il y aura «des choix peut-être à faire sur les patrimoines à garder ou non» en raison des prix élevés.
Lors d’un entretien avec Noovo Info, le directeur des communications et des affaires publiques au Bureau d’assurance du Canada, Pierre Babinsky, a souligné que l’industrie de l’assurance croit en la préservation du patrimoine et est conscient que des propriétaires doivent entreprendre plusieurs démarches afin de trouver un assureur.
De son côté, Mme Roy dit constater que le monde de l’assurance «est en changement» depuis la pandémie.
«La gestion des risques, ça leur appartient et ils décident de faire ce qu’ils veulent pour un produit qu’ils vendent à fort prix», a-t-elle critiqué.
Nathalie Roy prévient que le gouvernement doit agir rapidement s’il souhaite protéger tous les bâtiments patrimoniaux, car les «gens n’auront pas les moyens de l’entretenir».
Contacté par Noovo Info, le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, n’a pas encore répondu à notre demande de commentaire.
Voyez le reportage de Raquel Fletcher dans la vidéo.