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Certains des quelque 500 Sénégalais habitant la région ont dû faire la route jusqu’à Québec pour voter dans cette élection qui va changer le visage du pays.
C’est le cas de Mouhamadou Moustapha, un étudiant de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), qui a voulu faire entendre sa voix dans cette élection historique. Lui et son comparse Mamadou Thiam, président de l’Association des Sénégalais.es du Saguenay, sont venus s’installer dans la région il y a respectivement deux et trois ans pour étudier à l’UQAC. Ils ont vécu à distance la crise politique qui a secoué leur pays pendant plusieurs mois.
«On ne voulait plus que les gens se tuent à cause du pouvoir», soutient Mamadou Thiam.
C’est un virage à gauche que prend le Sénégal avec l’arrivée au pouvoir du candidat antisystème, à peine sorti de prison, il y a environ deux semaines. Sa présence soufflera un vent de changement sur le pays, notamment avec cette rupture avec la classe dirigeante que Bassirou Diomaye Faye souhaite instaurer.
Voyez le reportage de Johanie Bilodeau dans la vidéo liée à l'article.
Pour la professeure sénégalaise de l’UQAC Marie Fall, l’instabilité politique a eu des répercussions jusque dans la région, où des projets de coopération internationale dans ce pays ont été incertains pendant la crise. C’est que, chaque année, des étudiants de l’établissement s’envolent pour le Sénégal. En mai, ce sont 21 jeunes de l’université qui participeront à ce projet.
«En janvier, quand le président du Sénégal a reporté les élections et qu’on anticipait des crises à l’échelle du pays, on a dû réfléchir à est-ce qu’on va tenir le stage ou pas», explique Marie Fall.
Maintenant que la tension est redescendue au Sénégal, plusieurs s’attendent à de grands changements.
«Il y a cette envie de changement, de renouveau et de réconciliation», conclut Mouhamadou Moustapha.