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C’est une norme environnementale en vigueur depuis mai 2021 qui est responsable de cette hausse importante. Dès que de l’amiante est présent dans le sol, même dans une concentration aussi faible que 0,1 %, la terre doit être transportée dans un centre de décontamination et remplacée par de la terre «propre».
Le chantier de la côte de l’Artiste consiste en la réfection de l’égout pluvial. Un séparateur hydrodynamique a été installé pour filtrer les sédiments avant qu’ils n’atteignent le lac Brompton, et des conduites d’eaux potables et usées ont été ajoutées en prévision de la construction d’une usine de traitement des eaux.
Mais la situation pourrait se répéter dans les prochains chantiers, autant à Saint-Denis-de-Brompton qu’ailleurs au Québec.
«On a eu des mines dans le Grand Nord du Québec, on a des mines en Estrie, Chaudière-Appalaches… L’amiante est présent partout», explique le député de Richmond, André Bachand.
Selon lui, le gouvernement planche actuellement sur la question, avec les ministères concernés, afin de revoir les paramètres de la norme environnementale. Il espère que des éléments de solutions auront été trouvés pour 2025.
«À Val-des-Sources, on reçoit des produits qui viennent d’aussi loin que Sorel-Tracy, par exemple. Alors effectivement, il y a un cout environnemental à ça. […] Ça fait partie de la réflexion, mais c’est clair que ce n’est pas juste le cout économique qui va nous faire évoluer, mais le cout de la sécurité des gens», ajoute André Bachand.
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs l’a confirmé dans une réponse écrite : «L’amiante est la première cause de lésions professionnelles selon la CNESST.»
En attendant, le chantier de la côte de l’Artiste est presque arrivé à échéance, sans coûts supplémentaires que ceux ajoutés par le transport des sols. La première couche d’asphalte devrait être posée dès la semaine prochaine.