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Le combat pour permettre à Raïf de rejoindre ses enfants et son épouse au Québec semble loin d’être terminé, lui qui fait encore face à une interdiction de voyager de 10 ans.
En entrevue sur les ondes de Noovo Info, la directrice générale chez Amnistie internationale Canada francophone, France-Isabelle Langlois, a affirmé que l’association allait poursuivre les démarches afin de permettre à M. Badawi de quitter l’Arabie saoudite.
«Il faut toujours garder espoir, a-t-elle lancé vendredi. Il n’y a pas de recette miracle, mais la seule façon de faire avancer les choses, c’est de continuer à faire pression, de continuer d’alerter l’opinion publique et les pouvoirs.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo de l’article.
Mme Langlois a ajouté que le gouvernement canadien devait user de «tous ses pouvoirs en diplomatie, qu’il travaille avec les autres pays occidentaux, les autres gouvernements, les chancelleries partout à travers le monde pour faire pression sur le royaume, sur le roi, sur le prince, pour que Raïf Badawi soit autorisé à sortir du pays et rejoindre sa famille».
Malgré cette chaude lutte, le père de famille a tout même purgé dix longues années en prison et a reçu 50 coups de fouet. La question se pose: qu’est-ce que les moyens de pression d’Amnistie internationale ont apporté?
«On aurait aimé qu’il sorte avant, avance France-Isabelle Langlois. Il était condamné à 1000 coups de fouet, mais tout porte à croire que la mobilisation partout à travers le monde a fait en sorte qu’après 50 coups de fouet ça s’est arrêté. »
«On va continuer à se mobiliser, à se rassembler et à interpeler les pouvoirs publics pour que l’interdiction de sortir de l’Arabie saoudite soit levée», assure-t-elle.
Outre son interdiction de quitter l’Arabie Saoudite, Raïf Badawi n’a pas le droit de communiquer sur les réseaux sociaux, de tenir des propos et des activités en lien avec la défense des droits humains et «probablement d’avoir en sa possession un téléphone cellulaire», rapporte la directrice générale.
Le blogueur a été emprisonné en 2012 pour avoir notamment «insulté l’islam» sur son site web faisant la promotion de la liberté de conscience, de la liberté d’expression et de l’égalité entre les hommes et les femmes.