Début du contenu principal.
La période hivernale engendre des dépenses importantes pour les agriculteurs, qui doivent se procurer des semences, payer les employés qui ensemenceront les champs, et parfois chauffer leurs serres. «Avoir un financement plus stable tout au long de l'année, ça permet aux agriculteurs et aux agricultrices d'être plus résilients», souligne Émilie Viau-Drouin, directrice générale du Réseau des fermiers et fermières de famille.
En vendant des abonnements aux paniers tôt dans l’année, les agriculteurs peuvent mieux planifier la quantité de légumes à ensemencer. «Ça nous permet de savoir, par exemple ,que j'ai 300 familles à nourrir cet été. Donc ça me prend 300 laitues par semaine. Ça me prend une certaine quantité de kilos de tomates», ajoute Philippe Benoit, copropriétaire de la ferme La Bourrasque, située à Saint-Nazaire-d'Acton.
La vente aux particuliers permet également de rentabiliser les opérations de la ferme comme il n’y a aucun intermédiaire qui nécessite d’être rémunéré, indique-t-il.
Les derniers étés ont fortement éprouvé le domaine agricole en raison des conditions météorologiques. Les canicules et les fortes pluies ont grandement affecté les productions.
Aux yeux de Mme Viau-Drouin, la situation – qui ne va pas aller en s’améliorant – les pousse à réfléchir aux solutions pour se préparer aux intempéries. Le réseau des fermiers et des fermières fait partie de ces solutions, estime-t-elle.
«Si on n’augmente pas le nombre de fermes sur notre territoire, si les fermes ne deviennent pas plus résilientes, c'est notre autonomie alimentaire qui va prendre le coup», soutient-elle.
De récentes prévisions d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) indiquent une chute de 49,2 % du revenu net agricole en 2023 et de 86,5 % en 2024.
«Il faut remonter au premier gouvernement de Maurice Duplessis et au troisième de Mackenzie King pour trouver un revenu net aussi bas au Québec, malgré des recettes records ces deux dernières années», s’est inquiété le président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, par voie de communiqué.
L’UPA demande notamment «de rehausser de façon significative les budgets, le soutien, l’accompagnement, les mesures et les programmes destinés aux productrices et producteurs ainsi qu’aux entreprises de la relève ou en démarrage».
Il est possible de s’abonner aux paniers de légumes bios en visitant le site internet du Réseau des fermiers·ères de famille.