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Jonathan Pedneault, chercheur dans la division crise et conflits à Human Rights Watch, était en Ukraine lors du début de l’invasion de la Russie. Dès son arrivée, M. Pedneault a pu constater le chaos qui régnait dans le pays ravagé par le conflit.
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Depuis le poste frontalier qu’il a traversé en Pologne, ce dernier a croisé pendant des dizaines de kilomètres des réfugiés qui tentaient de fuir les horreurs de la guerre.
En arrivant dans la ville de Lviv située à l'ouest de l'Ukraine, M. Pedneault a rencontré des réfugiés qui se trouvaient déjà sous le coup de l'agression russe. Ces derniers ont notamment raconté avoir subi des attaques aux bombes à fragmentation «qui sont interdites au regard du Droit de la guerre».
M. Pedneault affirme que la documentation amassée en Ukraine pointe «malheureusement vers les crimes de guerre commis par les forces russes».
Questionné sur les particularités de la guerre en Ukraine, le chercheur affirme que la souffrance «demeure la même». «On parle de gens qui vivent leurs vies sans faire de mal à personne qui se retrouvent dans des mécanismes où des combattants s'attaquent aux populations civiles [...] la grande différence avec l'Ukraine, c'est qu'il y a une immense solidarité internationale», soutient celui qui a couvert des conflits au Soudan du Sud et en Afghanistan.
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Au sujet de cette solidarité, M. Pedneault déplore un discours contradictoire. «Lorsqu'on arrive en Pologne, on voit un immense déploiement de solidarité [...] Il faut se rappeler qu'il y a quelques mois à peine, les autorités polonaises laissaient des migrants “crever” dans les bois biélorusses», termine le chercheur.
Selon des informations de l'ONU, les bombes à fragmentations sont généralement larguées du haut des airs ou directement du sol. Elles se répandent au milieu de l’air en libérant des centaines de plus petites bombes et de petites munitions qui peuvent remplir des zones «équivalentes à plusieurs terrains de football».
En conséquence, «toutes personnes qui se trouvent dans ces zones, y compris les civils et les enfants, courent le risque d’être blessée ou tuée par ces engins». Les munitions plus petites n’explosent parfois pas immédiatement. Ces dernières peuvent éclater de nombreuses années après la fin du conflit.