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Ceux ayant reçu Pfizer lors des deux premières doses semblent inquiets de vouloir mélanger les vaccins, craignant de subir une multitude d’effets secondaires.
Est-ce que leurs craintes sont justifiées?
En entrevue sur les ondes de Noovo Info, la Dre Maryse Guay a tenu à démystifier tout ce qui a été dit précédemment à l’endroit du vaccin Moderna.
Selon la médecin-conseil à la direction de la santé publique de la Montérégie, la peur entourant les doses de vaccin différentes est infondée.
«Il n’y a aucun problème à mélanger les vaccins», a-t-elle lancé, mercredi.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-contre.
«Les vaccins à ARN messager, tels Pfizer et Moderna, ce sont des vaccins avec des technologies relativement semblables, ajoute-t-elle. Le dosage est différent, mais l’effet et l’efficacité sont à peu près les mêmes. Moderna est même relativement un peu plus efficace.»
Par ailleurs, Dre Guay a tenu à préciser que bien des Québécois ont déjà reçu des vaccins différents, lorsque celui d’Astrazeneca était distribué dans l’ensemble de la province.
«C’est un mélange encore plus différent, C’est vraiment efficace et il ne faut pas retarder à cause de ça vraiment. Ce n’est pas une bonne raison», avance-t-elle.
Les gens semblent moins pressés d’aller chercher leur dose de rappel. Si bien que Québec a pris la décision de devancer les dates de rendez-vous pour chaque tranche d’âge. Les 18 et plus pourront d’ailleurs prendre leur rendez-vous dès le 14 janvier.
«Il y a beaucoup de gens qui ont la contact ou qui ont été en contact avec la COVID et qui ont des symptômes et on demande aux gens de ne pas se présenter ou de ne pas sortir quand les personnes sont en isolement. C’est l’une des raisons expliquant pourquoi il y a moins de monde», justifie Dre Guay.
Bien des gens ont sourcillé lorsqu’ils ont appris que ceux qui prenaient Moderna en dose de rappel ne recevaient qu’une demi-dose, tandis que pour Pfizer, il s’agit d’une dose complète.
Selon Mme Guay, cela est tout à fait normal.
«Si on regarde les microgrammes, c’est à peu près semblable, a-t-elle expliqué. Il est fréquent qu’en vaccination, on change le dose pour toutes sortes de raison, mais parce que c’est aussi efficace si on veut éviter les effets secondaires.»
«On ne donne pas des vaccins à rabais. On donne de bonnes doses, parce qu’on veut vraiment bien protéger la population», assure la médecin-conseil.
Les Québécois ayant souffert à la suite des deux premières doses peuvent-ils présumer que le dose de rappel provoquera des symptômes plus intenses?
Pas du tout, estime Dre Maryse Guay, qui affirme que les «données montrent que c’est normal».
«On se sent fiévreux peut-être un peu. On a des maux de tête, on peut avoir des douleurs musculaires, mais ce ne sont pas toutes les personnes qui vont avoir ces effets secondaires, mentionne-t-elle. Ce sont des effets attendus, c’est parce que le système immunitaire réagit et ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu de manifestation que le système immunitaire ne réagit pas.»
Alors que Québec a assuré que les personnes positives à la COVID-19 peuvent se faire vacciner dès la fin des symptômes, Maryse Guay a tenu à préciser que ce n’est peut-être pas la bonne chose à faire. Il serait préférable d’attendre les huit semaines précédemment exigées par Québec, estime-t-elle.
«Il ne faut pas donner le vaccin dans le beurre, parce que le système immunitaire est déjà très sollicité par la maladie. Idéalement, on attend un certain temps avant d’avoir la vaccination», a-t-elle conclu.