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Alya la petite curieuse, c’est le titre du livre, a dû rester cinq mois hospitalisée. «On pouvait la prendre dans le creux d’une main. C’est quand même difficile à voir. C’était mon premier enfant, donc on a été jetés dans la maternité de façon assez sauvage assez drastique.»
La mère qui vit à Brossard explique qu’il lui a fallu trois mois avant de pouvoir enfin admirer le visage de sa petite, auparavant couvert d’un masque à oxygène. «Il fallait attendre que ses poumons deviennent plus grands, mûrissent. C’était très difficile de la voir toujours branchée», se souvient Mme Berrada.
La mère a vécu plusieurs mois avec l’angoisse des potentielles séquelles, Alya étant une grande prématurée les projections étaient très négatives. «On me disait qu’à 24 semaines, ses capacités cervicales ne fonctionneraient peut-être pas, qu’elle serait dans un état légume ou végétatif.»
Cinq ans plus tard, la petite Alya n’a finalement subi aucune conséquence et commence l’école en septembre. Mme Berrada a ainsi décidé d’écrire un livre pour enfant sur son histoire, afin de lui exposer positivement son vécu.
«C’est un cadeau de maman à ma fille, mais aussi c’est que je ne savais pas comment expliquer la prématurité. Comment faire pour expliquer quelque chose qui est très dramatique, très sombre.»
Elle espère que son livre sera aussi utile pour les parents qui vivent ces moments difficiles. À peine lancé, il a déjà trouvé preneur auprès de 1100 familles.
Alya quant à elle, comprend mieux qu’elle a été une petite curieuse prête a sortir trop rapidement du ventre de sa maman et a bien hâte d’apprendre les mathématiques à l’école. Son nom signifie «petit miracle».
Chaque année au Québec, 6000 familles vivent la naissance prématurée d’un enfant. Ce sera d’ailleurs, dimanche, la Journée mondiale de la prématurité.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.