Début du contenu principal.
Depuis le 23 décembre, le Service de police de Sherbrooke (SPS) a reçu six signalements, alors qu’en 2022, il en avait reçu trois en l’espace de cinq jours.
«Ce sont des appels plus difficiles à prendre pour les policiers, et surtout dans le temps des fêtes. Mais on prend le temps dans chaque situation de s’assurer que tout le monde est en sécurité», a affirmé Benoit Pellerin, porte-parole du SPS.
Le fléau de la violence conjugale est souvent accentué pendant cette période, mais pour la directrice générale de l’organisme L’Escale de l’Estrie, Dominique Côté, les comportements violents ne prennent pas de pause durant les fêtes, et même qu’ils sont parfois accentués.
«C’est un paquet de petits éléments qui font que les situations explosent. Les enfants qui sont à l’école normalement sont en congé à la maison et les parents qui travaillent le sont aussi. Souvent, il y a une pression financière, ça coûte cher et il y a les factures qui viennent avec du stress et de la tension», a-t-elle soutenu.
Mme Côté donne comme exemple la consommation d’alcool qui peut accentuer les comportements violents, mais également le fait de passer plus de temps en famille qu’à l’habitude.
Ce qui inquiète les organismes qui viennent en aide aux victimes de violence sexuelle, c’est que trop souvent, les femmes n’osent pas briser l’esprit des fêtes en dénonçant des situations inacceptables.
«Souvent, les femmes, plutôt que de priver les enfants de voir la famille ou les grands-parents, elles vont endurer des choses qu’elles enduraient moins normalement, en espérant passer à travers les fêtes», a expliqué Dominique Côté. Or, la directrice générale a rappelé que plusieurs ressources sont à la disposition des victimes, sans nécessairement qu’elles aient à quitter leur domicile ou leur conjoint.
Voyez le reportage de Dominique Côté dans la vidéo.
De son côté, Benoit Pellerin admet également qu’il ne manque pas d’aide pour les victimes de violence conjugale à Sherbrooke et en Estrie.
«On est rendu avec un éventail de partenaires qu’on peut téléphoner au besoin, comme des centres d’hébergement par exemple. Ça aide dans des situations comme ça, parce que oui, on reste des policiers, mais dans chaque appel de violence conjugale, on s’assure que les gens ou les citoyens sont en sécurité avant de quitter les lieux.»