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Amanda De Vito, 9 ans, et Sabrina De Vito, 8 ans, ont perdu la vie en 2009. Les corps ne portaient aucun signe de violence et la cause de leur mort n’a jamais été déterminée. Quelques heures plus tard, leur mère, au volant d’une voiture, percutait un poteau électrique à toute vitesse.
Adèle Sorella avait été reconnue coupable pour la première fois, en 2013, du meurtre au premier degré des deux filles. Elle était automatiquement condamnée à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Mais le verdict de culpabilité a été annulé en 2017 par la Cour d’appel, qui a alors ordonné la tenue d’un nouveau procès.
À l’issue de ce deuxième procès, en 2019, un jury l’avait reconnue coupable de deux chefs de meurtre, mais au deuxième degré cette fois.
Toutefois, la Cour d’appel a ordonné la tenue d’un troisième procès et reprochait à la juge de première instance d’avoir commis une erreur en refusant à l’accusée de plaider «la thèse de l’implication du crime organisé» dans le meurtre des deux filles.
Ce nouveau procès a débuté au palais de justice de Laval, mercredi, où l’accusée a plaidé non coupable.
Cependant, le tribunal ne recommencera pas son travail à zéro. Il n’y aura pas de nouveaux témoins ni de nouvelles preuves. La poursuite et la défense feront entendre des enregistrements des précédents procès en salle de cour. De plus, cette fois, il n’y aura pas de jury pour délibérer sur la culpabilité de l’accusée.
La Couronne tente encore une fois de démontrer qu’Adèle Sorella a tenté de se suicider en amenant avec elle ses enfants.
Du côté de la défense, on soutient que les deux fillettes ont été des victimes du crime organisé, alors que celles-ci étaient les enfants de Giuseppe De Vito, un membre influant de la mafia montréalaise.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.