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Dès que la sécurité des personnes ou des infrastructures est en jeu, la police déploie son unité spécialisée en maintien et rétablissement de l’ordre. Avec la COP15, il n’y a jamais eu autant de policiers à coordonner simultanément, ce qui est un défi en soi.
Les différents corps de police se sont d’ailleurs entraînés afin de mieux coordonner leurs approches.
«Aujourd’hui on a une journée de formation, que j’aime mieux appelée une journée d’arrimage. Oui, effectivement, on a plusieurs services de police qui sont impliqués», a rapporté le maître instructeur de la section d’intervention spécialisée du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Martin Camille Vachon.
Même si les différents corps policiers se basent sur des «philosophies» similaires, les techniques et les pratiques peuvent différer.
«L’arrimage c’est pour faire en sorte que tout ce monde-là va être capable de travailleur en ayant la philosophie de gestion de foule qu’on a à Montréal», a poursuivi M. Vachon.
La collaboration qui découle de cette mobilisation est une occasion de faire avancer les pratiques de la police à travers la province. Il est rare de voir un tel événement qui nécessite la coordination d’autant de policiers provenant de services différents.
«Des événements comme la COP15 nous permettent d’évoluer et de faire grandir nos organisations […] pour justement être meilleurs, plus forts et évoluer», a soutenu le capitaine au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), Steve Picard.
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Dans la presque totalité des cas, les manifestations «se passent très bien», rapporte l’inspecteur-chef à la planification opérationnelle du SPVM, Steve Dassylva.
«98% ou 99% de nos manifs se passent très bien. Une foule peut être statique, très pacifique, hyper animée, ça demeure des gens qui ont le droit de festoyer. Dans les plans d’intervention, mon premier objectif c’est de toujours laisser l’opportunité aux gens de manifester. Si j’ai des éléments dans la foule [qui sont] un peu plus récalcitrants, c’est d’aller chercher de façon isolée les gens qui ne respectent pas la loi pour permettre à la manifestation de continuer», a expliqué M. Dassylva.
La policière Amélie Champagne est l’une des cinq femmes faisant partie de la section intervention spécialisée du SPVM.
«Les jeunes filles [me disent] “c’est le fun qu’il y ait une femme au groupe d’intervention”, parce que, effectivement, on n’est pas beaucoup. Je leur dis que c’est faisable, que même à 40 ans elles peuvent réussir», a exprimé Mme Champagne.
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Depuis quatre ans, les candidats qui veulent faire partie du groupe d’intervention doivent réussir un nouveau test physique «qui représente vraiment la job». Un échec à ce test se traduirait par un échec de la formation de quatre semaines qui est «aussi, sinon plus demandant», avance la policière.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.