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La Commission des libertés conditionnelles du Canada (CLCC) avait mentionné dans sa plus récente décision que le risque de récidive violente de la part de Germain était évalué comme allant de modéré à élevé.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo liée à l’article.
«L’individu avait quatre chances sur cinq de ne pas récidiver dans les trois prochaines années. Mais si on le met de l’autre côté, il avait tout de même une chance sur cinq de récidiver dans les prochains trois ans», soulève le psychiatre à l’Institut Philippe-Pinel Gilles Chamberland.
Et le risque pouvait aller en augmentant dans les années subséquentes, selon le Dr Chamberland. «À partir du moment où on libère quelqu’un comme ça, il faut savoir que dans son cas à lui, s’il récidive, c’est justement un crime modéré à sévère. Il faut être prudent», poursuit-il.
Richard Germain bénéficiait d’une liberté conditionnelle depuis juin 2022, lui qui purgeait une peine d’emprisonnement à perpétuité depuis 2002 pour le meurtre de son ex-copine Chrystelle Lavigne-Gagnon, tuée en 2000 à l’âge de 15 ans.
Il avait été libéré une première fois en 2020 avant de se faire octroyer sa liberté conditionnelle deux ans plus tard. Il avait tout de même des conditions, par exemple celles de ne pas consommer d’alcool ou de drogues et de ne pas fréquenter de bars.
Selon la décision de la CLCC obtenue par Noovo Info, trois autres «conditions spéciales» avaient été levées en janvier 2023, et il pouvait notamment recommencer à boire de l’alcool. Ceci dit, il devait toujours signaler toute relation avec des femmes, sexuelle ou non, et il lui était toujours interdit d'avoir des contacts directs ou indirects avec la victime et tout membre de sa famille.
Si d’après le Dr Chamberland, cette interdiction n’était pas particulièrement exigeante pour Germain, mais sa levée pouvait comporter sa part de risques. «Quel est le risque à partir du moment où on lui permet de prendre de l’alcool ou des drogues? Je ne pense pas qu’on peut le quantifier, mais c’est sûr qu’il augmente de beaucoup», souligne-t-il.
«À partir du moment où on permet à quelqu’un comme ça de prendre de l’alcool ou des drogues, la comparaison avec une bombe à retardement pourrait peut-être se faire.»
Les motifs du meurtre demeurent toujours Inconnus, alors que l’enquête se poursuit.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.
Note de la rédaction: La version initiale de cet article indiquait que la CLCC avait levé toutes les conditions de libération de Richard Germain en 2023, alors que ce n'était pas le cas. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.