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Le premier cas concerne un homme de 24 ans qui aurait fait une surdose. Une ambulance de Waterloo, située à une vingtaine de kilomètres des lieux, a été dépêchée sur les lieux parce que toutes les ambulances de la région étaient déjà occupées sur d'autres appels.
Le deuxième cas est un homme de 74 ans qui aurait fait un accident vasculaire cérébral dans sa cour. C'est une ambulance de Cowansville, située à plus de 25 kilomètre du lieu, qui est intervenue pour les mêmes raisons.
«Si on avait une ambulance qui aurait pu intervenir immédiatement dans le secteur de Granby, possiblement qu'on aurait eu des morts évitables dans les deux cas», a avancé Jean Papineau, président du syndicat de la Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec dans la section Granby, en entrevue.
Il déplore une fois de plus cette situation et demande au Ministère de la Santé et des Services sociaux d'agir.
«Les paramédics au Québec ne sont pas des transporteurs de personnes. On est là pour stabiliser les patients. On sent aussi au niveau politique à bien des occasions il y a peu d'impact au niveau de ces décès-là. Je trouve ça triste», a expliqué M. Papineau. «Je trouve ça inconcevable. On est dû pour une grande réforme [...] On utilise les paramédics sur tout et sur rien.»
Le président-directeur général pour le Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, propose notamment une solution pour alléger le système de santé et faciliter le travail des ambulanciers.
«Peut-être qu'on envoie beaucoup de monde à l'hôpital et en ambulance alors que ces gens-là pourraient être soignés chez eux», a-t-il soutenu.
Du côté du gouvernement, le cabinet de Christian Dubé indique être sensible à ces situations et prévoit de déposer prochainement un plan d'action chiffré pour le système préhospitalier d'urgence.
Voyez le reportage d'Alexandra Paré ci-contre.