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«Après tant d’années à nager dans le néant et la souffrance, nous tournons aujourd’hui la dernière page de ce long chapitre de nos vies respectives», a déclaré Mme Caouette au palais de justice de Chicoutimi, à Saguenay.
La mère de la défunte a avoué que la famille resterait à jamais marquée par le décès de la jeune femme et par «l’extrême violence» qui l’a accompagné. «C’était à l’opposé de ce qu’elle incarnait, soit la douceur, le calme, la bonté et la paix», a-t-elle poursuivi.
La famille a par ailleurs annoncé qu’un fonds en la mémoire de Guylaine serait créé. Les sommes accumulées seront reversées dans des organismes en lien avec le domaine d’étude qu’elle aurait choisi, l’éducation spécialisée.
Mme Caouette a également tenu à remercier la population qui l’a soutenue tout au long des dernières années. «Nous avons été portés par votre affection, votre compassion et votre bienveillance et nous vous en sommes infiniment reconnaissants», a-t-elle lancé.
La famille a aussi remercié les enquêteurs «d’hier à aujourd’hui» qui se sont penchés sur ce dossier ainsi que leurs représentants de la Couronne pour leur travail.
Un meurtre au premier degré est automatiquement passible d'une peine d'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
Grenon a été accusé d'avoir agressé sexuellement et tué Guylaine Potvin dans l'appartement de l'étudiante à Jonquière, actuellement un arrondissement de Saguenay. Il est aussi jugé coupable d'agression sexuelle grave.
Il aura fallu moins d'une heure aux jurés pour en venir à un terrain d'entente. Le juge François Huot, de la Cour supérieure, a terminé mardi de donner ses directives aux jurés, au palais de justice de Chicoutimi, à Saguenay. À 14h, la délibération du jury commençait. À 14h45, le juge Huot recevait la décision des jurés.
La Couronne souhaitait que Grenon soit reconnu coupable de meurtre au premier degré parce qu'il a tué la victime au cours d'une agression sexuelle qui aurait commencé alors qu'elle dormait dans son lit.
La défense a admis au procès que Grenon était entré par effraction dans l'appartement de la victime et qu'il l'avait tuée, mais soutenait que la jeune femme était morte lors de la tentative de vol. La défense souhaitait donc que Grenon soit reconnu coupable de l'accusation réduite de meurtre au deuxième degré.
Voyez leur déclaration officielle dans la vidéo ci-contre.