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«Mon fils n’a pas la possibilité d’aller à l’école à temps plein dû au manque de services de la Commission scolaire. Donc, je dois pallier en tant que parent», a expliqué la mère de l'enfant de 7 ans, Éliane Lapierre-Lapointe.
Cette dernière se sent complètement abandonnée par le système d’éducation.
«Je sais comment mon fils est et je sais comment il est en train de se dégrader. Je trouve cela totalement inacceptable», a lancé la mère de l'enfant.
Le quotidien est devenu plus difficile et incertain pour la mère, qui ne peut pas aller travailler quand son fils n'est pas à l'école. En effet, il doit toujours être accompagné d'une éducatrice spécialisée au sein de l'établissement scolaire.
«Par exemple la semaine passée, il était trois après-midi avec moi. Cette semaine, en théorie, il est censé être là à temps plein, mais j’ai eu déjà un appel comme quoi "vu que l’éducatrice était malade, je dois aller chercher mon fils"», a-t-elle raconté.
Mme Lapierre-Lapointe a tenté de trouver des solutions concrètes comme celle de l'intégrer dans une classe spécialisée, mais des évaluations ont conclu que son fils pouvait rester dans les classes régulières.
«Je n’ose jamais partir loin de chez moi parce que quand ils m’appellent je dois venir le plus rapidement possible. Quand je suis dans l’impossibilité de venir, on m’a même dit "sinon on va appeler la police"», a confié la mère en entrevue.
Éliane Lapierre-Lapointe et son fils Noah. | Crédit photo: courtoisie
Le directeur général du Centre des services scolaires du Val-des-Cerfs, Eric Racine a indiqué que «dans le cadre de ce type d’intervention, nous avons un devoir de confidentialité à respecter vis-à-vis de l’élève. Nous appliquons aussi le devoir de discrétion vis-à-vis l’ensemble des intervenants au dossier».
Pour la présidente du syndicat des enseignants de la Haute-Yamaska, cette situation vécue par de nombreuses familles et élèves est très préoccupante.
«C’est prévu par la loi que le centre de service a une obligation de scolariser cet enfant», a fait savoir Alina Laverrière. «C’est inadmissible et il faut que ça change réellement.»
Voyez le reportage d'Alexandra Paré ci-contre.