Début du contenu principal.
Inscrite depuis le début de sa grossesse, Marie-Ève Lefebvre, 30 ans, devra possiblement retarder son retour au travail. Celle qui habite Magog a multiplié les appels dans une quarantaine de garderies et a même élargi ses recherches en vain.
Pour toutes les dernières nouvelles sur la région de l’Estrie, consultez Noovo Info.
«C’est le plus grand des défis d’un congé de maternité. Ça enlève un peu la beauté du congé de maternité parce que t’es censé pouvoir profiter de ces petites bêtes-là et finalement tu passes le trois quarts de tes journées à faire des appels», exprime Mme Lefebvre.
Malheureusement, tous ces appels n’ont pas porté fruit. L’infirmière a seulement encaissé des refus. Les garderies lui disent qu’elle se retrouve à la fin d’une file de plusieurs centaines de parents, qui sont aussi en attente d’un endroit pour faire garder leurs petits.
Le conjoint de Mme Lefebvre travaille à Montréal et elle, à Fleurimont. Ils ont augmenté la zone de recherche allant désormais de Sutton à Fleurimont, soit un filet de près de 100 kilomètres.
«Pas de téléphone, toujours pas», rapporte la nouvelle mère.
L’infirmière souhaite pouvoir retourner au travail en novembre, mais rien n’est certain.
À lire également - Québec renonce à légiférer pour encadrer les mères porteuses
«Je suis vraiment insécure […] on est déjà rendu en juin. La seule solution que j’ai présentement c’est de retarder mon retour au travail, mais avec la hausse des coûts de la vie tu te dis: “Mon Dieu, est-ce que je vais y arriver si je ne retourne pas travailler?”», s’interroge-t-elle.
Elle conseille aux futurs parents de s’assurer des disponibilités des garderies et de s’inscrire à l’avance, «que ça soit dans trois, quatre ou cinq ans».
La mère de la petite Sun lance également une flèche au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.
«C’est quoi son plan pour faire un changement? Ça fait tellement d’années qu’on en parle», demande Mme Lefebvre.
Voyez le reportage d’Alexandra Paré dans la vidéo.