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ne mère de Lévis cherche désespérément une place en garderie pour son poupon.
«Je me suis inscrite à place 05 quand j’étais enceinte. Depuis, je n’ai eu aucun retour d’appel que ce soit en garderie privée, en CPE, ou juste en milieu familial. Je dois retourner au travail à partir de fin juillet. Je n'aurai plus de revenus RQAP car ça va se terminer», a expliqué Karyne Prud’Homme, mère d’Ayden.
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Cette mère monoparentale travaille en restauration et pense même à quitter son emploi pour s'occuper de son enfant.
«Je ne me vois pas servir des déjeuners avec Ayden dans un bras et une assiette de déjeuner de l’autre. Je suis toute seule avec mon fils. Ma famille est à Montréal et à Québec. Je n’ai jamais personne pour m’aider», a-t-elle raconté en entrevue.
Si Mme Prud’Homme ne réussit pas à trouver une place en garderie pour son fils rapidement, elle va devoir se tourner vers l'aide sociale.
«J’ai essayé d’appeler et d’expliquer ma situation mais ça ne fonctionne pas. On m’a conseillé l’aide sociale», nous a-t-elle confié.
La mère du jeune Ayden est consciente qu'elle devra «vivre serrée» si la situation persiste.
De nombreuses familles vivent aussi cette situation compliquée. Le manque de place dans les garderies est un besoin criant au Québec.
«L’aide aux familles a besoin d’être immédiate parce que les familles sont dans une détresse financière psychologique qui est de plus en plus grande. On a besoin de soutien», a précisé Marylin Dion, co-porte-parole de l'organisme sans but lucratif «Ma place au travail».
Cet organisme milite pour qu’une aide temporaire d’urgence soit offerte aux familles comme celle de Mme Prud Homme. Ils proposent même de rallonger les prestations de congé parental jusqu’à 18 mois.
Pourtant, la position du gouvernement Legault n'est toujours pas claire à ce sujet. Il n'y aurait aucune solution concrète pour régler la situation.
«On est un petit peu mélangé parce qu’on a eu une rencontre avec le ministre Boulet et il y a eu certaines avancées. On va continuer à se parler, on ne peut pas parler pour l’instant de ce qui a été conclu pendant la rencontre. Il y a vraiment eu des pistes de solutions qui étaient apportées. Ensuite, on a entendu M. Legault dire en entrevue qu’il ne donnerait pas d’aide d’agence aux familles, qu’il fallait être patient et attendre que le réseau soit complété», a souligné Marylin Dion.
Selon un porte-parole du ministre du Travail, le gouvernement réfléchirait encore à des solutions pour régler le manque de places en garderie et aider les parents.
Voyez le reportage réalisé par la journaliste Raquel Fletcher.