Quelques jours après l’altercation survenue dans Charlesbourg, William a décidé de revenir sur les événements et dit regretter ses agissements auprès des policiers. Sa mère a quant à elle confirmé avoir déposé une plainte formelle au SPVQ.
«Je regrette d’être débarqué de mon scooter et d’avoir donné des coups dans la vitre de la voiture de police, a confié l’adolescent de Québec à Noovo Info, lundi. Je ne comprends pas pourquoi j’ai fait ça. C’est vrai que j’ai été arrogant un peu. Ce n’était vraiment pas fort de ma part.»

Selon le SPVQ, le jeune de 15 ans a confronté directement les policiers en bloquant le passage du véhicule en allant jusqu’à appuyer son cyclomoteur sur le devant du véhicule de patrouille. Par la suite, il a été arrêté pour avoir entravé le travail d’un agent de la paix, avant d'être libéré chez ses parents un peu plus tard.
Bien que le jeune était en tort d'avoir provoqué les policiers, sa mère Joanie Savard-Auger déplore les gestes des agents.
«Il était arrogant en disant à la police de reculer, mais en même temps, la police avance jusqu’à ce qu’il tombe avec son scooter», a-t-elle lancé.
Selon les vidéos et la version de son fils, les policiers auraient avancé vers la motocyclette et auraient poussé le jeune avec la voiture «jusqu'à tant qu'il tombe sur le côté». Par la suite, le jeune aurait donné des coups sur la voiture de police sans faire de marques, selon ce qu'ont dit les policiers à la mère. Puis, deux policiers seraient sortis du véhicule et auraient maîtrisé le jeune, avec l'aide d'autres policiers, en mettant leurs genoux sur son dos et en lui mettant du poivre de cayenne sur son visage à travers son casque.
Au lendemain des événements, Mme Savard-Auger soutient que son fils «souffre» toujours en raison des nombreuses ecchymoses sur son dos et des «poques» sur son visage.
«Qu'est-ce qui justifie cette façon d'agir et d'être quatre policiers dessus?»
Mme Savard affirme avoir demandé aux policiers pourquoi ils ont aspergé son fils de poivre de cayenne alors qu'il était déjà maîtrisé.
«On m'a répondu: "aurais-tu préféré qu'on lui casse un bras?"», a lancé la mère.

L'agent du SPVQ Pierre-Olivier Lévesque soutient que le corps policier intervient toujours de façon courtoise et polie.
«Mais si la situation s'envenime, il faut s'adapter. S'il y a de la consommation de boissons dans les parcs, ça peut venir avec une certaine problématique.»
Le SPVQ prévient les parents qu'elle aura une vigilance minimale lors du prochain week-end.
«C’est correct de se rassembler, mais il faut le faire en respectant nos lois et les règlements», a conclu M. Lévesque.
À voir dans la vidéo.