Début du contenu principal.
En raison de sa proximité avec la Pologne, elle constitue un point de passage pour les réfugiés arrivant de l’est du pays. Des villes situées non loin ont toutefois été bombardées il y a quelques jours.
La journaliste franco-arménienne Astrig Agopian est à Lviv depuis une semaine et a pu donner le pouls de la ville.
Pour écouter son intervention intégrale au Fil de 17h, visionnez la vidéo ci-contre.
À lire et à voir également :
«C’est une situation assez particulière. Contrairement à Kyiv ou à d’autres villes plus à l’Est, on ne parle pas du tout de bombardements incessants sur le centre-ville, a témoigné la journaliste. En revanche, on sent chez la population qu’il y a ce sentiment que la guerre approche de l’ouest, ce qu’on ne sentait pas avant».
Mme Agopian rapporte que si elle peut encore assister à des scènes de la vie quotidienne, elle a également pu entendre des sirènes et remarquer des statues cachées en vue d’éventuels bombardements et des sacs de sable visant à protéger des vitrines.
En raison de sa position géographique, Lviv est un point de transit pour beaucoup de réfugiés. Les habitants de la ville n’ont pas hésité à mettre sur place des initiatives pour accommoder leurs compatriotes, indique Mme Agopian.
«Il y a beaucoup de bénévoles et d’associations qui sont là pour accueillir les réfugiés et les déplacés, leur donner de la nourriture. Il y a des stades sportifs qui ont été mis à disposition pour accueillir les réfugiés, des musées qui organisent de l’art thérapie pour les enfants traumatisés», rapporte la journaliste.
«Tout le monde se mobilise pour essayer d’aider les personnes qui arrivent, que ce soit parce qu’elles vont rester ici ou parce qu’elles sont de passage pour aller plus à l’ouest encore.»
Astrig Agopian a pu s’entretenir avec Oleg, un rescapé de la ville de Marioupol, qui est assiégée depuis plusieurs jours.
«[La ville est assiégée depuis 16 jour]. Il n’y a pas d’eau, d’électricité, de nourriture. Les bombardements sont tellement incessants qu’il est impossible de sortir des abris pour aller chercher de la nourriture, raconte la journaliste. Des corps jonchent le sol, on a même pas le temps d’essayer d’aller les couvrir ou les enterrer parce que les bombardements ne s’arrêtent pas.»
Même si Oleg a pu évacuer la ville avec sa famille, son départ ne s’est pas pour autant déroulé sans obstacles, sa fuite ayant nécessité près de 48 heures.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.