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En effet, les étudiants québécois, qui ont fait tout leur parcours scolaire en anglais, n’auront pas à faire trois cours de leur programme en français au cégep, mais devront plutôt suivre trois cours de français supplémentaires.
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À la veille du recul de Québec quant à la réforme de la loi 101, la présidente de l’Association des comités de parents anglophones du Québec, Katherine Korakakis, avait été inondée d’appels de parents alarmés par la situation.
Katherine Korakakis, mère d’un étudiant atteint d’un trouble du langage, s’est dite profondément inquiète sur l’effet qu’aura ce projet de loi sur le parcours scolaire de son fils.
«Mon fils a des besoins particuliers depuis qu’il est tout jeune. Des thérapies, des docteurs... et il est finalement capable d’être dans une classe régulière. Mais son problème, c’est un problème de langue. Il parle anglais seulement», avait-elle expliqué avant l'amendement mardi à Noovo Info. À voir dans la vidéo.
Mme Korakakis a déploré le fait que le gouvernement mettra des bâtons dans les roues de son fils, qui pourrait échouer des cours essentiels pour l’obtention de son diplôme d’études collégiales (DEC).
«Est-ce que vous pouvez vous imaginer que le gouvernement décide pour moi et pour mon fils qu’il va seulement faire son secondaire? Qu’il ne peut pas aller plus loin que ça?» a lancé la mère de famille les larmes aux yeux.
«Toute ma vie je me suis battue pour le rendre là… et c’était pour rien.»
La présidente de l’Association des comités de parents anglophones du Québec avait vivement critiqué la décision du gouvernement d’imposer des cours en français, chose qui pourrait nuire grandement pour certains domaines d’études.
«C’est autre chose de passer un cours de biologie en français. Nos enfants ne seront pas capables. Qu’est-ce qui va arriver? 1- Ils ne passeront pas; 2- ça va affecter leur cote R et pour certains programmes compétitifs comme droit ou médecine, ça va les désavantager.»
Ces modifications au régime pédagogique seront appliquées à compter de la rentrée scolaire en automne 2024.
L’annonce de Québec quant à l’ajout de trois cours supplémentaires de français ont également soulevé plusieurs questionnements du côté des cégeps, alors qu’on se demande comment on pourra inclure ces trois nouveaux cours dans un parcours scolaire déjà très chargé et comment trouvera-t-on des professeurs afin de donner ces nouveaux cours.
«C’est une opération qui va demander beaucoup d’efforts et c’est pour ça qu’on peut espérer aussi qu’il y aura un report de l’entrée en vigueur de cette disposition pour être capable de faire les ajustements qui s’imposent», a mentionné Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps.
M. Tremblay admet qu’il reste encore beaucoup d’enjeux d’organisation en vue de ce projet de loi.
«Si on met en lumière qu’il y a un enjeu de connaissance du français à la suite du parcours primaire-secondaire, travaillons sur les bons objectifs. Travaillons sur le parcours primaire-secondaire et non sur une pénalité lorsque ces jeunes arrivent au niveau collégial», a-t-il souligné.
De son côté, la CAQ souhaite adopter ce projet de loi dans les alentours de la Fête nationale.