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Vol, vandalisme, propos menaçants et à caractère sexuel envers des employées, les préoccupations sont nombreuses. Au restaurant Subway de la rue Racine, la cohabitation avec les itinérants est difficile.
Depuis un an, le nombre de personnes en situation d’itinérance qui fréquente le restaurant a bondi. L’emplacement du commerce, situé tout juste devant la Place du Citoyen où flânent les itinérants, en fait un lieu de prédilection pour cette clientèle pas toujours commode.
«[Des sans-abri] bouchent les toilettes, les drains, les lavabos, raconte Karyne Bouchard, superviseure des Subway au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ils rentrent et bottent les poubelles. Il y a plusieurs altercations entre eux aussi. […] Je me suis déjà fait casser des vitres parce qu’il y en avait un qui était fâché et qu’un de mes employés l’avait sorti.»
Ces comportements indésirables sont jumelés à des commentaires disgracieux à l’égard des jeunes femmes qui travaillent à ce Subway. Les propos à caractère sexuel sont trop fréquents et suscitent de vives craintes pour les employées. Cela a même amené deux d’entre elles à démissionner au cours des derniers mois.
«Les employés ont peur de travailler les soirs et les fins de semaine. […] Je suis rendue que j’engage juste des garçons. Et il ne faut pas oublier que j’ai des employés qui ont 15 ans, précise Karyne Bouchard. »La superviseure juge que la surveillance policière accrue sur la rue Racine ne l’est pas suffisamment. Elle aimerait qu’il y ait encore davantage de policiers pour ratisser le secteur.
«J’ai peur qu’il arrive quelque chose à un moment donné et qu’on ne puisse plus revenir en arrière.»
Afin d’assurer une cohabitation harmonieuse au centre-ville de Chicoutimi, la Ville de Saguenay a mis plusieurs mesures en place au cours des derniers mois.Un comité impliquant une dizaine d’intervenants provenant de différents milieux a vu le jour dans la deuxième moitié de 2023.
Le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Service de police de Saguenay, le CAVACS, la Société de transport du Saguenay et la Maison d’accueil pour sans-abri en font notamment partie.
Ce comité est à l’origine de la présence d’un intervenant du Service de travail de rue de Chicoutimi à la bibliothèque de Chicoutimi que les itinérants fréquentent régulièrement.
Par ailleurs, la conseillère du district 8, Mireille Jean, soutient qu’une rencontre avec des commerçants se tiendra dans les prochaines semaines pour les sensibiliser à l’itinérance.