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Ce n'est malheureusement pas si simple que ça.
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La STM ne sait pas encore si cette hausse d’essence aurait un impact sur l’achalandage dans les transports.
«Parce que les gens qui ont une voiture ont envie de l’utiliser. C’est difficile de leur faire changer leurs habitudes de déplacement. Donc, il faudrait que les effets du prix de l’essence soient significatifs et à très long terme pour qu’il y ait un impact sur notre achalandage», affirme Amélie Régis, conseillère corporative en affaires publiques à la société de transport de Montréal (STM).
Malgré cette hausse, la majorité de la population va continuer d'utiliser leur voiture pour se déplacer.
Selon le professeur Pierre-Oliver Pineau de HEC Montréal, le prix à la pompe a déjà diminué et continuera de baisser lorsque la situation en Russie et en Ukraine sera plus stable.
«Il y a quatre facteurs qui font en sorte que le transport gagne des parts de marché. C’est la ponctualité, la rapidité, la fiabilité et le confort du transport en commun», précise M. Pineau.
En effet, il faudrait travailler sur ces facteurs pour attirer plus d'usagers dans les transports. Rappelons qu'au début de la pandémie, certaines sociétés de transports au Québec ont rendus les déplacements gratuits durant l’été.
«On a vu que ça a fonctionné pour ramener les usagers dans le transport en commun. Mais, à long terme, je ne pense pas que ce soit viable. En fait de ce qu’on remarque, la tarification a peu d’impact sur le transfert modal (…) Par contre, dans le contexte actuel, avec l’inflation et la hausse du prix des carburants, pour les populations à plus faible revenu et pour qui c’était déjà difficile de se procurer une passe de transport collectif., c'est sûr que toute hausse fait très mal», souligne Sarah V. Doyon, directrice générale de trajectoire Québec.
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Avec l’arrivée du télétravail et du mode hybride, la population a changé ses habitudes de vie. Ceux-ci pourraient avoir un impact sur le transport collectif pour la prochaine année.
«Je pense que 2022 va être une année de transition ou d’observation. Parce que tout notre horaire, toute notre offre de service est bâtie en fonction des heures de pointes. Mais est-ce que ça va être encore ça demain matin ? Peut-être pas. (…) Comment les habitudes de déplacement vont se réaligner et comment nous on va s’adapter à cette nouvelle réalité du marché du travail ?», se demande Amélie Régis.
Pour plus de détails, voyez le reportage de notre journaliste Emmanuel Leroux-Nega ci-contre.