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Cette pièce de vêtement laisse très peu d’intimité aux patients, dénonce le Conseil pour la protection des malades.
«Nos autorités ont souvent oublié de penser au patient d’abord», a lancé d’emblée le président-directeur général du Conseil pour la protection des patients, Paul Brunet.
Aux yeux de Raymond Morel, directeur général de la Buanderie centrale de Montréal, ce modèle de jaquette d’hôpital est très âgé et a plusieurs défauts.
«La dignité du patient est plus ou moins respectée», a-t-il déploré lors d’un entretien avec Noovo Info.
Plusieurs de ces vieilles jaquettes sont désormais usées et déchirées. Au fil des années, les cordons des jaquettes ont formé des nœuds, rendant la pièce de vêtement désuète.
«Poser un nouveau cordon, c’est plus dispendieux qu’acheter une nouvelle jaquette, a expliqué M. Morel. La main-d’œuvre coûte plus cher que le produit lui-même.»
Plusieurs tentatives afin de révolutionner la jaquette ont été réalisées au cours des dernières années, dont une en 2019 à Montréal. Ce projet pilote proposait d’introduire une jaquette s’attachant à l’avant qui se porte «un peu comme une chemise ou un manteau».
Selon M. Morel, des départements de centres hospitaliers courte durée et plusieurs CHSLD ont adopté cette nouvelle jaquette.
«Ça demeure un choix de l’établissement de l’adopter ou non. Ça demande des changements d’habitudes, de pratiques. Et ce ne sont pas tous nos centres qui le font à la même vitesse», a ajouté le directeur général de la Buanderie centrale de Montréal.
Mais malgré les projets pilotes, aucune politique gouvernementale en lien avec les jaquettes d’hôpital n’a été adoptée. Les vieilles jaquettes s’attachant à l’arrière sont là pour rester pour le moment.
Paul Brunet souhaite quant à lui que les patients pourront à l’avenir porter quelque chose de plus confortable.
«T’espères que ce qu’on va te faire porter sera plus confortable qu’avant et surtout plus respectueux de tes parties intimes», a-t-il conclu.
De son côté, le ministère de la Santé et des Services sociaux dit encourager «le réseau à mettre en place des pratiques qui respectent la dignité des patients».
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo.