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L'an dernier, la saison avait démarré plus tôt, mais avec le redoux annoncé pour le reste de la semaine, l'espoir de lancer la saison de motoneige 2024 commence à s'amenuiser. Selon Marc Lachance, vice-président du Club de motoneige Harfang de l'Estrie, les saisons durent de moins en moins longtemps à chaque année.
«C'est ma dixième année au Club et on voit que d'année en année, la saison commence toujours plus tard mais ne s'étire pas jusqu'au printemps. On s'approche du quatre semaines en hiver, ce n'est vraiment pas beaucoup pour l'Estrie», a-t-il expliqué.
Ce dernier s'inquiète d'ailleurs pour l'économie locale, qui subi beaucoup les effets de cette saison qui est retardée. «[Faire de la motoneige], c'est un investissement important: l'achat de cartes de membres, les motoneiges, les assurances et l'entretien, par exemple. Alors c'est certain que ces gens-là vont aller à l'extérieur de la région où il y a de la neige», a soutenu M. Lachance.
Non seulement les motoneigistes ne peuvent toujours pas profiter des sentiers en Estrie, certains commerçants dont les revenus dépendent presque entièrement de la motoneige commencent à être inquiets. C'est le cas notamment de la Brasserie Lac Brompton, qui connait des étés très achalandés, mais les hivers commencent à se faire plus calmes.
Joany Martin est gérante du restaurant.
«Ces temps-ci, on fait environ 30 à 40 dîners, alors que normalement, on aurait triplé, voire quadruplé notre nombre de dîners. on préfère le 30 40 moins vite.»
Mme Martin se souvient d'ailleurs des hivers où les motoneigistes étaient au rendez-vous à cette même période de l'année au restaurant, elle qui a commencé comme barmaid. «L'hiver, c'était comme l'été. Il y avait des motoneigistes jusqu'au stationnement dehors», s'est-elle rappelé. Celle-ci continue à espérer que de bonnes quantités de neige tomberont afin que l'achalandage de la Brasserie redevienne ce qu'il a déjà été en période hivernale.
Marc Lachance ne croit pas qu'on approche de la fin de la motoneige en Estrie. «On espère que non. L'industrie de la motoneige existe depuis très longtemps. On pense que ça va demeurer, mais il va falloir s'adapter autrement. Je pense que la motoneige va toujours durer, mais on ne sait pas pour combien de semaines.»