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Les propriétaires de fermes sont à bout de souffle avec l’inflation et les taux d’intérêt qui mettent une pression énorme sur leurs finances et qui menacent leur survie.
En ce jour de la Terre, des centaines d’agriculteurs ont pris part à cette manifestation et demandent au gouvernement d’adapter son budget à la réalité qu’ils vivent tous les jours. «C’est un non-sens que le gouvernement accorde seulement 1 % de son budget à l’agriculture et à l’agroalimentaire, quand on dit que c’est un projet de société de nourrir nos gens», a affirmé Martin Caron, président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA).
Les producteurs agricoles de l’Estrie joignent ainsi leurs voix à celles de tous leurs collègues du Québec qui ont manifesté au cours des dernières semaines pour la même cause. «Je pense qu'on a des gens, des passionnés qui sont fiers et qui veulent contribuer au projet de société. Mais il faut leur donner des outils pour le faire», a ajouté M. Caron.
Depuis les dernières années, de nombreux agriculteurs doivent se trouver un autre emploi, en plus de celui qu’ils font au quotidien, pour assurer la pérennité de leur ferme.
«On a des producteurs qui quittent le milieu, mais pas seulement des gens qui partent à la retraite. On a de la relève qui laisse les fermes actuellement parce que c'est trop difficile.»
Selon M. Brien, les programmes gouvernementaux ne sont plus adaptés aux besoins d’aujourd’hui. «On fait tous du travail invisible», a indiqué une agricultrice sur place.
Rencontrés sur le terrain lundi matin, des producteurs ont avoué ne plus se verser de salaire depuis quelques années en raison de la situation actuelle. «On voudrait plus d'aide économique, qu’il y ait moins de paperasse, parce qu’aujourd'hui, c'est catastrophique», a mentionné Claude Erb, propriétaire d’une ferme de proximité en Estrie.
Sa conjointe Véronique Guizier, avec qui il possède sa ferme située sur le chemin des Pères à Magog, entrevoit mal l’avenir. «J’ai acheté ma terre il y a dix ans, et aujourd’hui, avec l’inflation, je pense qu'on serait incapable de l’acheter. Nos enfants ont choisi des métiers dans d’autres domaines, alors on n’a pas de relève.»
Voyez le reportage de Dominique Côté dans la vidéo.