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Avec ce pivot à deux roues, le géant des appareils de loisir fait un retour aux sources. Il souligne par ailleurs son héritage avec plusieurs indices, comme l’inscription du nombre «73» sur ces nouveaux modèles, en hommage à sa moto de compétition de la même année, il y a 50 ans.
«La tendance sur l’électrique a commencé à prendre de l’engouement. Puis oui, on est au tout début de cet engouement, mais c’est le parfait moment, au tout début, pour entrer», exprime le chef de service et stratégie de produits pour BRP, Dominick Lemerise-Gauvin.
M. Lemerise-Gauvin prévoit d’ailleurs un «gros boom» de l’industrie des motos électriques dans les prochaines années.
Les deux nouvelles machines se partagent un moteur. D’un côté, la Cam-Am Pulse est un véhicule plus urbain avec un potentiel d’autonomie de 160 kilomètres. De l’autre, on retrouve la Can-An Origin, une version plus adaptée aux sentiers hors routes avec une autonomie variant de 115 kilomètres à 140 kilomètres, selon l’inspiration du pilote.
Et la question de l’autonomie se trouve au centre des préoccupations des motocyclistes. Le président de la Fédération motocycliste du Québec (FMQ), Sylvain Bergeron, est ouvert à l’arrivée de ces deux modèles et souligne les exploits d’ingénierie de BRP. Il est toutefois inquiet que l’usage de ces deux motos soit limité.
«Ça prend, comme avec les autres véhicules électriques, un peu de planification si on veut entreprendre des trajets un peu plus longs», soutient M. Bergeron.
Le temps de recharge pour les batteries des motos de BRP pour passer de 20% à 80% est d’environ 50 minutes. Sans discréditer les machines, le président de la FMQ attendra plutôt des modèles avec une autonomie environnant les 300 kilomètres et qui puissent être rechargés en seulement une vingtaine de minutes.
Plus près de Valcourt, à Sherbrooke, le président de l’Association motocycliste de Sherbrooke, Michel Cadrin, ne voit pas encore l’utilité, sauf pour un usage urbain.
«Ça n’a pas un grand intérêt à moins de se promener une ville. Oui, comme moto citadine, ça aurait bien de l’allure», avance M. Cadrin.
BRP est bien conscient des limitations de l’électrique à ce stade-ci du développement. L’objectif n’est pas de forcer le consommateur à changer sa moto à combustion interne pour une moto électrique. La comparaison avec les motos traditionnelles n’est probablement pas la bonne, estime le chef de service.
«On n’essaye pas de remplacer la moto que les gens ont chez eux. Pour beaucoup de motocyclistes (…) ils voient ça comme un véhicule additionnel», ajoute-t-il.
Les deux modèles sont particulièrement efficaces pour les plus petits déplacements, comme pour aller au travail en semaine.
«On sait que ce n’est pas un véhicule que tu vas faire la traversée du Canada, tu pourrais le faire, mais tu vas devoir t’arrêter un peu plus souvent».
Les motos Can-Am de BRP seront officiellement dans les concessionnaires du Québec – et à l’international – dès le début de la saison 2025.