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Les épisodes qui y sont décrits sont dans le registre de l'horreur.
Carl Ruel, agent correctionnel retraité à la prison de Donnacona, a assuré en entrevue avec Jean-Simon Bui pour le bulletin Noovo Info Québec que la lettre du gardien démissionnaire «est tout à fait conforme à la réalité».
Dans la lettre, le gardien décrit d'ailleurs que la réalité de cet emploi est «bien plus sombre et bien plus violente», qu’il ne l’aurait imaginé.
«Huit surdoses (huit fois, j’ai dû, à genoux, appuyer sur la cage thoracique d’une personne allongée dans une cellule, sa peau translucide, dénoue de toute vie apparente)», peut-on lire dans la lettre.
Selon Carl Ruel, les surdoses font partie du quotidien pour les gardiens de pénitencier. «Je ne pourrais pas te dire un mois où il n’y en a pas eu», a-t-il indiqué en ajoutant que les détenus savent que les gardiens réussissent souvent à les réanimer, ils attendent donc le début des rondes pour consommer.
«Toutes les tensions entre les groupes criminels à l’extérieur, on les retrouve intensifiées à l’intérieur», ajoute-t-il, tentant d’expliquer la grande présence de violence au sein du pénitencier.
«Il y a un détenu qui s’est fait agresser dans le gymnase et les autres détenus ont pris des bâtons de hockey et ont joué au hockey avec sa tête. Tu ne verrais pas ça dans une agression à Saint-Roch, mais c’est le genre de violence déshumanisé qu’on va voir régulièrement en prison», témoigne Carl Ruel.
«Il y a des images qui me restent en tête encore aujourd’hui et on doit faire avec parce qu’on a zéro soutien psychologique de la part du service correctionnel», ajoute-t-il.
À voir dans la vidéo.