Début du contenu principal.
Le refuge est adjacent à un centre de la petite enfance (CPE). Un groupe de parents inquiets est entré en contact avec Noovo Info. On se demande s'il va devenir permanent alors qu'il a toujours été question qu'il soit temporaire.
Le gouvernement Legault a déjà annoncé son intention de légiférer pour limiter la distance entre certains refuges et certaines écoles. La direction du CAP St-Barnabé, qui roule à plein régime alors que 192 personnes y dorment chaque soir et déborde à temps plein, est contre l’idée.
«On espère qu’avec les ressources qui sont déjà là, on ne sera pas impacté», a lancé Michelle Patenaude, directrice du CAP Saint-Barnabé, en entrevue avec Noovo Info. Elle trouve que ce genre de mesure «criminalise» en quelque sorte l’itinérance, façon de parler.
«Ce n’est pas un crime d'avoir vécu des événements dans sa vie», souligne Mme Patenaude. «Je pense que tout le monde, on est à un pas de vivre ce que les gens vivent ici.»
Mme Patenaude affirme que le refuge refuse entre 30 et 60 personnes, «presque», par jour, et que la période d’attente pour avoir un lit peut s’étirer jusqu’à un mois. Même des chaises Adirondack, qui servent de halte-répit et qui ont été montrées dans un précédent reportage de Noovo Info, sont constamment occupées.
Un homme en situation d’itinérance rencontré par Noovo Info dort sur une de ces chaises depuis deux semaines, soit depuis qu’il s’est fait évincer d’un logement, selon son témoignage.
«Et en plus de ça, ça m'a pris deux jours à être capable d'avoir une place à l'intérieur», dit-il.
Il n’y a donc pas de doute que ce refuge sert à la population, malgré sa localisation qui dérange. Ce n’est pas le cas de tous, par contre.
«Mes enfants viennent ici [au CPE] ça fait à peu près deux ans et demi, trois ans», a dit un père à Noovo Info. «Il n’y a jamais eu de problème. Il y a une patrouille qui surveille.»
Effectivement, en ce moment, quatre agents de sécurité effectuent des rondes 24 heures sur 24. Bientôt, ces agents deviendront des intervenants sociaux.
«Nous, on est toujours en mode solution», assure Michelle Patenaude, disant notamment avoir interdit tout récemment aux usagers de fumer en avant du centre.
L'organisme promet de tout faire et d'être à l'écoute des voisins pour faciliter la cohabitation.