Début du contenu principal.
En entrevue vendredi au Noovo Info 12 avec Marie-Christine Bergeron, le député péquiste, porte-parole en matière de Santé, a affirmé avoir l'impression que le plan «a été rédigé un peu à la dernière minute», et ce, pour «répondre à la pression des femmes et des familles qui sont impliquées, et probablement des médias».
M. Arseneau qualifie le plan «d'assez nébuleux» et surtout déplore le fait que Québec reporte à plus tard certaines échéances, «alors que ça fait un an qu'on sait que la question est d'actualité et qu'il est urgent d'agir». Au début du mois, M. Arseneau avait déjà déploré le fait que Québec «tardait à agir» dans ce dossier.
Le député péquiste est d'avis que le premier geste à poser dans cette affaire est «de faire cesser cette pratique».
«Si on considère que c’est une question de santé publique, qu’on met à risque la santé des Québécois, il est possible d’agir par décret. Il est possible d’intervenir auprès d’une cour de justice pour demander une injonction, ç’a été fait dans d’autres juridictions», a-t-il expliqué.
À voir aussi : Donneur de sperme en série: il continue sa pratique douteuse malgré tout
Joël Arseneau estime d'ailleurs que le Québec aurait tout intérêt à développer un encadrement — qui n'existe pas selon lui à l'heure actuelle — concernant les dons de spermes en général.
«Je ne comprends pas qu’on n’est pas déjà fait une revue de littérature, une vérification diligente de ce qui se passe en France, en Allemagne, au Danemark, et qu’on ait déjà des pistes de réflexion ou de solutions ou d’action en amont. La sensibilisation et le soutien aux femmes et aux enfants il faut le faire, mais il faut aussi, et surtout, agir en amont si on est un gouvernement responsable», a-t-il affirmé.
Joël Arseneau croit qu'il faut une volonté politique pour établir des règles et encadrer le don de sperme comme d'autres pays le font avec notamment l'imposition d'amende.
«Des calculs sont possibles per capita pour savoir qu’il n’y a pas de problèmes de consanguinité qui peuvent se déployer à travers l’ensemble de la nation selon certaines règles. Ces règles, ces calculs existent, je ne comprends pas qu’on ne s’en inspire pas pour agir rapidement là-dessus», a-t-il confié.
Voyez l'intervention complète de Joël Arseneau au Noovo Info 12 avec Marie-Christine Bergeron dans la vidéo ci-contre.