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Le déficit record de 11 G$ ne serait pas un hasard, selon le PQ. Dans son calcul, on dit avoir enregistré un total de plus de 5,7 milliards de dollars en dépenses «frivoles» chez les caquistes.
Dans une nouvelle campagne publicitaire, la formation politique en tête dans les sondages soutient qu’«on ne contrôle pas les cartes de crédit au gouvernement du Québec».
Le PQ a donc profité de cette présumée découverte pour initier sa nouvelle campagne publicitaire «Gaspiller l’argent des Québécois, ça a un prix», faisant référence à l’ancien slogan de la société Mastercard.
«On réalise que le gouvernement n’a plus d’argent. C’est un gouvernement qui est dépensier», a lancé d’emblée Pascal Bérubé, montrant une fausse carte de crédit affichant le logo «MasterCAQ» et le nom de François Legault.
Lors d’un entretien avec Noovo Info, le député péquiste déplore que les 5,7 G$ auraient pu être «une belle marge de manœuvre pour financer la santé, l’éducation et les missions essentielles pour les gens au quotidien». «Et qui va payer? Les citoyens», s’insurge M. Bérubé.
Parmi les dépenses évitables aux yeux du PQ, on note l’investissement de 710 M$ octroyé au fabricant suédois de batteries Northvolt, 475 M$ pour Télésat Canada pour la réalisation d’un futur réseau satellitaire, 3,4 G$ pour financer les baisses d’impôts électoralistes, 300 M$ pour les cours de construction «où 75% des étudiants font autre chose», 41 M$ pour «le fiasco de la plateforme SAAQclic» et 124 M$ pour les Espaces bleus, ces musées consacrés à la culture québécoise qui «n’auront pas lieu», précise M. Bérubé.
Ce dernier critique que la CAQ ait investi 1,8 M$ en hausse salariale pour ses employés et 71 000$ d’augmentation annuelle pour l’un des conseillers de François Legault, sans oublier le 5,28 M$ par an pour l’augmentation de salaire des élus. En guise de soutien à la population, le PQ réitère qu'il ne touchera pas à cette augmentation salariale.
«Il y a une limite à la patience des Québécois quant à la gestion de leurs finances publiques. Ça va prendre un gouvernement qui sait compter.»
Le député de Matane-Matapédia affirme qu’un gouvernement péquiste n’en serait jamais arrivé à un déficit de 11 G$ et n’aurait pas fait comme la CAQ, soit envoyer l’argent «par les fenêtres», et aurait «repris le contrôle des finances publiques».
«On aurait utilisé l’argent où c’est vraiment essentiel. Le parti de la rigueur budgétaire, ce sera le Parti québécois.»
M. Bérubé soutient que le site du PQ enregistrant les dépenses de la CAQ sera régulièrement mis à jour.
-Avec les informations de Jean-François Poudrier pour Noovo Info