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Des interprètes en langue des signes sont essentiels à l’inclusion sociale des personnes malentendantes, mais le problème c’est qu’il en manque énormément au Québec. En comparaison, aux États-Unis il y a un interprète pour 50 personnes sourdes tandis qu’au Québec, on est à peine à un interprète pour 340 personnes sourdes.
«Si une personne sourde arrive à l’hôpital, mais qu’il n’y a pas d’interprète et que c’est une question de vie ou de mort, alors comment donner des soins de qualité à cette personne? Cela peut également avoir un impact sur le médecin qui peut commettre une grave erreur», explique Cynthia Benoit, directrice de la stratégie au Service d’interprétation visuelle et tactile (SIVET).
Malheureusement, il y a trop peu de nouveaux interprètes qui graduent annuellement de l’université.
«Lorsque les gens apprennent que cette profession existe, ils ont déjà entre 20 ou 30 ans et ne connaissent pas la langue des signes. Ça prend des cours de langue des signes dans les écoles primaires et secondaires et éventuellement, le bassin sera beaucoup plus grand», ajoute la directrice de la stratégie au SIVET.
Le SIVET propose plusieurs solutions techniques pour mitiger la crise dont l’interprétation à distance par vidéo. Par contre, pour changer la donne, il faudrait une intervention du gouvernement, prévient l'organisation.
«Ce qui pourrait être intéressant, c’est peut-être d’avoir un guichet unique: une organisation indépendante qui pourrait gérer le financement des services d’interprétation et l’ensemble des services avec les différents fournisseurs d’interprétation», conclut Cynthia Benoit.
Voyez le reportage d’Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo.