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Désireux de retrouver une qualité de vie et de retourner au travail, il a décidé de contourner les délais imposés par la CNESST afin de se faire opérer au public et de payer de sa propre poche, malgré les montants qu’il reçoit périodiquement.
S’il a décidé de prendre le taureau par les cornes, M. Morgan est loin d’être le seul travailleur à être confronté à cette règle de la CNESST. En ce moment, ce sont 664 travailleurs en attente d’une chirurgie, qui doivent patienter en moyenne 20 mois pour être opérés, a appris Noovo Info. La CNESST a toutefois refusé de fournir les montants engendrés par ces listes d’attente, prétextant qu’il y avait trop de variables pour fournir une somme précise.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l'article.
Un calcul approximatif permet toutefois d’avancer que si chaque travailleur reçoit une indemnité de 2500 $ par mois pendant 20 mois, pour 50 000 $ par travailleurs, cette façon de faire coûterait aux contribuables québécois 33 200 000 $.
De son côté, James Morgan prévoit tout de même d’envoyer une facture pour se faire rembourser et affirme qu’il n’hésitera pas à se présenter devant le Tribunal administratif du travail pour prouver son point.
«Je suis brisé. Je veux être réparé et retourner au travail. Ma vie est comme sur pause, je ne peux pas faire grand-chose», plaide M. Morgan.
Pourtant, son employeur était prêt à payer une opération au privé, qui, au coût de 13 699$, était beaucoup moins dispendieuse que les indemnisations qu’il perçoit. Lorsqu’il a avisé la CNESST de cette possibilité, celle-ci lui a cependant fortement déconseillé de faire affaire avec son employeur.
Entre temps, M. Morgan a droit à une indemnité maximale, qui équivaut actuellement à environ 1200 $ par semaine. Selon lui, le refus de la CNESST est illogique.
«Ça serait tellement plus économique de payer, si on arrondit, 14 000 $. Je serais déjà retourné au travail. Ils feraient une économie épouvantable. Je ne sais pas pourquoi ils ne comprennent pas ça», déplore-t-il.
Après avoir été informé de la situation par Noovo Info, le cabinet du ministre du Travail, Jean Boulet, a affirmé qu’il avait demandé à la CNESST de faire une analyse d’impact sur les coûts et les bénéfices qu’un changement aux règles mises en place engendrerait.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.