Début du contenu principal.
Concrètement, les accordeurs — titre donné aux personnes qui participent au réseau — échangent des services contre des heures en guise de monnaie d’échange. L’objectif étant d’offrir une alternative au système économique traditionnel. Ultimement, l’Accorderie a pour mission de combattre la pauvreté.
«Ce partage-là ne vient pas remplacer la société, elle vient fortifier nos liens dans nos communautés. Et ça, ça nous permet de traverser encore mieux les crises», explique le président de l’organisme, Guillaume Brian.
Voyez le reportage d'Alex Sauro dans la vidéo liée à l'article.
Dans ce système, une heure vaut une heure. Par exemple, «une personne qui va venir emballer des ustensiles pendant une heure, ça vaut la même chose qu’une personne qui va donner des conseils informatiques», ajoute l’agente de mobilisation Nadja Guay.
Autrement dit, tous les services rendus sont sur le même pied d’égalité, que ce soit des travaux de rénovation, des cours de piano, ou même des séances de massothérapie.
Son quartier général se trouve d’ailleurs au café Baobab, un lieu où de nombreux rassemblements participatifs prennent place.
Par son système d’échange, l’Accorderie tente également de lutter contre l’exclusion sociale. Donner et recevoir des services «est une manière de rencontrer des gens et de se créer en réseau», soutient l’accordeur Claude Moreau, qui aide régulièrement les personnes ayant des problèmes avec leurs appareils électroniques.
«C’est un travail qui donne du sens à ma vie […] sentir que les gens sont reliés et qu’ils s’en vont ensemble, et qu’ils sentent qu’ils sont en sécurité, c’est ça ma paie finalement», exprime Mme Guay.
Pour les nouvelles récentes sur la région de l'Estrie, consultez le Noovo.info.