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Pour beaucoup de personnes, la décision de donner ses organes est aussi simple que de signer l'endos de sa carte-soleil. Mais le choix se complique pour ceux qui perdent un enfant.
Daniel Fortin a dû faire le choix de donner les organes de son fils Jackson au lendemain d’une collision tragique, survenue l'an dernier, quand son destin a croisé celui d'un chauffard en état d'ébriété sur l'autoroute Dufferin-Montmorency.
Le journaliste de Noovo Info Jean-Simon Bui est allé à sa rencontre. À voir dans la vidéo.
Les médecins ont expliqué à M. Fortin qu’un tel don pouvait sauver la vie de cinq personnes. En revanche, en prenant cette décision, le père de Jackson n’avait pas la possibilité d’assister au dernier souffle de son fils, alors que celui-ci devait être transféré d’hôpital. Si d’un autre côté, il souhaitait être présent au chevet de son enfant jusqu’à la fin, le don d’organe ne pouvait avoir lieu.
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«C’était un choix absolument impossible. L’hôpital et Transplant Québec ont accepté que j’embarque dans l’ambulance avec Jackson pour le transfert au Centre hospitalier universitaire de Québec», explique Daniel Fortin. Le père de famille était confronté seul à ce dilemme, alors que la mère de Jackson –ainsi que sa demi-sœur et son grand-père– faisaient aussi partie des victimes du chauffard Éric Légaré.
Cette décision a permis que la cornée, les poumons, le foie et les reins de Jackson soient distribués à cinq patients.
Questionné à savoir s’il aimerait rencontrer les personnes qui ont bénéficié du don d’organes de son fils, Daniel Fortin ne le sait pas encore.
«J’aimerais savoir s’ils vont bien, mais je suis encore mitigé dans ma tête», avoue-t-il. M. Fortin admet toutefois que de savoir que ce geste a permis de sauver des vies fait «un petit baume sur ses blessures».
Daniel Fortin raconte que Jackson était un enfant très empathique. «C’était le petit gars qui, à l’école primaire, allait jouer avec les filles le matin, au hockey avec les gars l’après-midi et le soir, pour le service de garde, avec ceux qui n’avaient pas d’amis, se rappelle-t-il. Des fois, il se faisait agacer et il disait qu’il ne laissait personne en arrière.»
Selon lui, son fils aurait été heureux de savoir qu’il a contribué à sauver des vies.
«C’est sûr qu’il aurait dit oui, sans aucune hésitation», insiste-t-il.
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