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Chaque épisode, les trois animatrices tentent de venir en aide à des personnes nécessitant un changement dans leur apparence ou leur vie, à l’occasion d’un événement spécial. Comme l’explique si bien Rita Baga: «La drag en moi, c’est trois étincelantes marchandes de bonheur qui vous propulsent au sommet de votre confiance et de votre beauté extérieure comme intérieure pour une occasion spéciale.»
À l’occasion du lancement de la série, Sasha Baga et Pétula Claque étaient sur le plateau du bulletin Noovo Le Fil Week-end pour une entrevue avec Meeker Guerrier.
L’émission ne consiste pas seulement à transformer les apparences des gens, en les maquillant ou en réinventant leur garde-robe, insiste Pétula Claque.
«On a choisi des gens qui avaient vécu des étapes difficiles dans leurs vies, explique-t-elle. Nous, les drags queens, sommes vraiment bonnes pour être extravagantes et visuellement intéressantes, mais notre vraie force, c’est de construire la confiance en soi. On va voir nos participants et on les reconstruit de l’extérieur et de l’intérieur.»
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En plus de leurs aptitudes émotionnelles, les drags queens apporteront transposeront aussi leurs talents de façon concrète sur le terrain, alors que Sasha est très manuelle, travaillant depuis de nombreuses années pour la SDC du Village et que Pétula est enseignante en maquillage dans la vie de tous les jours.
Rita Baga, Sasha Baga et Pétula Claque n’ont pas été choisies par hasard. Elles ont participé à un processus de sélection exigeant, alors que toutes les drags de Montréal et du Québec ont été invitées à participer aux auditions. «Moi pendant un moment, j’ai hésité à participer aux auditions, parce que je suis la fille de drag de Rita et je ne voulais pas que ça passe pour du favoritisme, explique Sasha Baga. Mais je me suis dite que c’était une chance en or de vivre quelque chose d’extraordinaire et de changer la vie des gens.»
Pétula Claque est l'une des trois animatrices de «La drag en moi», avec Rita et Sasha Baga.
Autant avec leur émission qu’avec leur choix de carrière, Sasha Baga et Pétula Claque veulent envoyer un message au sujet des identités de genre et de la diversité sexuelle en tant que telle. «Le message le plus important à passer, ce n’est pas de nécessairement comprendre c’est quoi une identité de genre, mais simplement de la respecter, souligne Sasha. La différence entre moi dans la vie de tous les jours, qui est une femme trans, et moi sur scène, qui est drag queen, c’est que le drag, c’est mon métier.»
Sasha insiste que son métier et son identité de femme trans sont à distinguer.
De son côté, Pétula Claque ajoute que le drag est un art politique. «On est là pour représenter la diversité sexuelle et de genre et c’est ça qu’on montre sur la scène. C’est l’exploration de la masculinité et de la féminité, qui est complètement détaché de l’homme et de la femme, indique Pétula. C’est des concepts qu’on a inventé en temps que société et on aime ça des fois les déconstruire. Si vous êtes parfois inconfortable avec la drag, c’est complètement normal, ça fait partie de notre démarche artistique, de briser des murs.»
Pour l’entrevue intégrale, visionnez la vidéo.