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Selon des informations obtenues par Noovo Info, la patiente dans l’ambulance était une femme enceinte. Les deux paramédics ont subi des blessures mineures, alors que l’infirmière et la patiente ont été grièvement blessées. Au moment d'écrire ces lignes, on craignait d’ailleurs toujours pour la vie de l’infirmière.
L’ambulance effectuait un transfert inter-établissement urgent de l’Hôpital du Haut-Richelieu à Saint-Jean-sur-Richelieu vers le CHUS de Fleurimont lorsque la sortie de route s’est produite.
Selon la Sûreté du Québec (SQ), la chaussée glacée pourrait avoir été un facteur contributif à l'accident qui s’est produit un peu avant 18h dimanche. Des reconstitutionnistes se sont d'ailleurs rendus sur les lieux pour analyser la scène. L'autoroute 10 a été fermée pendant plusieurs heures mais celle-ci a été rouverte vers 0h10.
Les policiers ont reçu un appel vers 17h45 concernant une sortie de route d'une ambulance sur l'autoroute 10, près du kilomètre 104,5 en direction Est, dans le secteur d'Eastman. «À la suite de la perte de contrôle, l’ambulance se serait renversée et aurait happé une paroi rocheuse», avait expliqué Camille Savoie, porte-parole de la SQ, quelques heures après les événements.
Chez Ambulances Demers, l’employeur des deux jeunes paramédics, on est ébranlé depuis les événements, même s’ils ont obtenu leur congé de l’hôpital. «Je n’ai pas beaucoup dormi depuis hier», a avoué Sylvain Bernier, directeur des opérations et des ressources humaines chez Ambulances Demers, dans un entretien avec Noovo Info.
M. Bernier s’est d’ailleurs déplacé jusqu’à Eastman pour constater ce qui s’était produit, mais également pour soutenir ses paramédics et les deux autres passagers impliqués dans l’accident. Il rappelle que derrière chaque ambulancier formé pour sauver des vies, il y a un humain vulnérable.
«Notre personnel fait face à des situations qui ne sont pas faciles dans la vie de tous les jours, et malgré toutes les mesures qu’on peut mettre en place, on n’est pas à l’abri d’accidents comme celui d’hier.»
Ce sont des paramédics de la Coopérative de travailleurs d'ambulance de l'Estrie qui ont dû porter secours à leurs collègues de la Montérégie. Keven Archambault, chef de division à la Coopérative, a soutenu que ces événements surviennent très rarement, mais tous espèrent ne jamais recevoir un tel appel.
«Notre rôle, c’est d’intervenir auprès des victimes et non d’être des victimes. C’est toujours inquiétant, déstabilisant même, de savoir qu’il y a des collègues de travail qui sont impliqués dans ce genre de situation. On ne souhaite pas ça à personne.»
Il en a d’ailleurs profité pour souligner le travail exceptionnel de tous les premiers répondants lors de l’intervention dimanche soir.